C’est le plus petit des deux moteurs essence, le 1.0 66 ch 3 cylindres, que nous avons emmené faire un tour. Plus de 600 km de parcours divers et variés, mêlant ville pure, routes et autoroute.


Et c’est en ville que la Picanto révèle son potentiel. Son gabarit réduit lui permet de se faufiler avec aisance dans la circulation. La direction est très assistée à basse vitesse, ce qui facilite les manœuvres, autant que cela dégrade le toucher de route. Heureusement, à haute vitesse, elle se raffermit, prend de la consistance et reste agréable, ce qui n’est pas le cas de certains autres modèles de la gamme, comme la Rio.

Le petit 3 cylindres est vif (enfin autant que faire se peut avec 66 ch) sur les premiers rapports et ne rechigne pas à prendre des tours. Jusqu’en 3e, les relances sont correctes par rapport à la puissance et au petit couple disponible (95 Nm). Et la boîte de vitesses est bien agréable de maniement. La visibilité périphérique est également satisfaisante, bref, tout concourt à la rendre à l’aise dans la jungle des villes.


Par contre, dès que l’horizon s’élargit, la donne change. Clairement, dotée de ce petit moteur, la Picanto n’est pas faite pour les grands espaces. Les relances sont laborieuses, déjà seul à bord, alors en charge, on n’ose imaginer. La moindre rampe d’autoroute un peu inclinée oblige à rétrograder pour conserver sa vitesse. Sortez les rames ! Vous nous direz, c’est le lot de toutes ces voitures peu puissantes, certes, les concurrentes ne font pas mieux, mais le constat est là, les voyages au long cours seront laborieux. C’est dommage, car le confort reste remarquable pour une mini, et l’insonorisation du bloc est réussie, même lorsque l’on tutoie les hauts régimes et la vitesse maxi.

Le freinage, amélioré par l’adoption de disques de frein plus gros à l’avant (252 mm contre 241) est quant à lui étonnamment mordant.


Terminons par la consommation. Conséquence de performances en retrait, et de relances laborieuses, on a tendance à tirer un peu sur le 3 cylindres pour en tirer la quintessence. Mais du coup, la consommation s’en ressent. Annoncée à 4,5 litres aux 100 km pour 105 g de CO2 par km, nous avons nous constaté une moyenne de 6,5 litres, soit 2 litres de plus. Une éco-conduite et pas mal de patience pourraient certainement faire chuter ce chiffre autour de 6 litres mais guère moins. Ce qui, avec un petit réservoir de 35 litres, limite l’autonomie à moins de 500 km avant réserve. Une citadine, on vous dit ! Pas une voyageuse au long cours… Dans son environnement de prédilection, elle s’en sort très bien.