Première surprise, la direction se révèle très précise et relativement légère, l’embrayage ne requiert pas un mollet d’haltérophile bulgare, pas de doute, c’est une Ferrari de l’ère moderne !

Après quelques minutes à faire chauffer le V8, la boîte de vitesses et les pneus sur petite route, on se retrouve en bas de la côte des 17 tournants à Dampierre. Cette route est absolument parfaite pour exploiter un peu les possibilités du châssis de la belle italienne. Il est cependant difficile de respecter totalement les lignes blanches et limitations de vitesse, on peut comprendre l’énervement des habitants de la région… Mais la palme de la vitesse revient toutefois aux motards, dont certains prennent quand même de sacrés angles !

Revenons à notre cheval cabré. Le manque de couple à bas régime, qui sera corrigé dans les futurs modèles Ferrari, pousse à dépasser les 5000 tours pour entendre enfin résonner dignement le V8, et de disposer d’une vraie poussée convaincante ! Le jeu en vaut la chandelle, on passe son temps à rétrograder, remettre tôt les gaz et plonger à la corde. Aucun doute, sa conduite est une vraie drogue ! L’amortissement est bien dosé, pas trop ferme, mais on notera une très légère prise de roulis.

Essai rétro - Ferrari F355 GTS : che macchina !

Cela en fait une auto au caractère polyvalent, on peut l’exploiter sans trop d’arrière-pensées, c’est finalement le freinage qui sera le premier à montrer des signes de faiblesse.

Excellente nouvelle : la conduite de la F355 n’est absolument pas fatigante. C’est finalement pour se garer, lors des créneaux, que l’on paie le prix fort d’un physique de rêve…

Au niveau de l’utilisation, il faut simplement veiller à bien faire chauffer la boîte, car à froid, les passages sont plutôt durs. On dira avec philosophie que ce sont des préliminaires au plaisir intense…

Le bilan de la conduite est donc excellent. Avec un peu d’habitude, on place parfaitement l’auto au freinage en braquant légèrement. On sent le poids basculer, et on remet les gaz… Cette manipulation permet de réellement s’amuser au volant de cette F355 ! On ne s’en lasse jamais !

Bref, le ramage vaut le plumage. Le caractère on/off avec un moteur qui cartonne après 5000 tours, la direction très incisive et la boite mécanique nous permettent de faire corps avec l’auto. Maintenant, avant de parler finances, parlons de la boîte mécanique, quelle part représente-t-elle dans le plaisir de la conduite ?