Quand on parle de SUV, on s’attend à trouver une voiture dotée de 4 roues motrices. Eh bien non !, cette Volvo V40 Cross Country est majoritairement disponible en deux roues motrices. Seule la version T5 forte de 245 ch est pourvue de la transmission intégrale. Volvo prévoit d’élargir cette offre mais seulement avec des motorisations essence moins puissantes. Pas de diesel au programme, ce qui risque de frustrer un grand nombre de clients.

Aucune originalité au niveau des motorisations puisqu’il s’agit des mêmes que sur la V40 - en diesel : D2 (115 ch), D3 (150 ch), D4 (177 ch) et en essence : T4 (180 ch) et T5 (254 ch). C’est cette dernière que nous avons prise en mains pour cet essai. Malgré une puissance généreuse, autant dire tout de suite qu’il ne s’agit nullement d’une déclinaison sportive. Certes, le dynamisme est bien au rendez-vous avec de franches accélérations et de bonnes performances mais il ne faut pas en attendre plus car la sonorité est plus feutrée que l’on aurait espéré avec un 5 cylindres et la poussée se veut relativement linéaire malgré le couple de 360 Nm. Une impression due également à la boîte de vitesses Geartronic, qui fait preuve d’une grande souplesse mais elle ne se montre pas très réactive, contrairement à la Powershift qui équipe notamment le T4. Dommage.


Essai - Volvo V40 Cross Country : une question d'apparence

En terme de comportement, le principal reproche que nous pouvons adresser à notre Volvo V40 Cross Country est son manque de confort. Cela ne vient pas d’un amortissement perfectible mais plutôt des roues 18 pouces chaussées de pneumatiques en 45 de haut. Résultat, sur les routes bosselées de notre parcours, nous avons été passablement malmenés. Un choix peu judicieux de la part du constructeur car une monte en 16 ou 17 pouces aurait mis largement plus en valeur les qualités de suspension et d’amortissement de cette V40 Cross Country, qui sont au final plutôt bonnes. La hauteur de caisse, qui a été augmentée de 40 mm en jouant sur la taille des roues mais également sur les ressorts, n’influe pas vraiment sur la tenue de route ni sur le roulis, qui est bien maîtrisé. Toutefois, comme vous pouvez vous en douter, n’espérez nullement vous aventurer hors des sentiers battus car ce n’est clairement pas son terrain de jeu. Pour le reste, la direction qui est toujours paramétrable selon 3 modes - aux différences assez minces - dispose d’une bonne assistance électrique qui lui confère un bon toucher de route, mais une plus grande consistance aurait eu notre préférence. Au final, cette Volvo V40 Cross Country possède un comportement plus proche d’une berline que d’un vrai SUV, une bonne chose selon nous.