Sous le capot, on retrouve le 2.0 CRD de 140 ch en provenance de chez Volkswagen qui est désormais pourvu du filtre à particules. Rien de nouveau, puisque le couple maxi de 310 Nm est toujours disponible entre 1750 et 2500 tr/mn. Il en revanche dommage qu’il soit creux sous 1600 tours par rapport à d’autres 2 litres turbo-diesel. Jeep a profité de ce restyling pour faire disparaître toutes les vibrations qui étaient présentes vers 2500 tr/min, une avancée sensible. On apprécie aussi les efforts qui ont été faits en matière d’insonorisation. Toutefois, tout n’est pas parfait et le 2.0 CRD se fait encore bruyamment entendre lors des phases d’accélération et de reprises. Il reste donc moins agréable que certains de ses concurrents car il a toujours recourt aux injecteurs-pompes et non pas au Common Rail comme la dernière génération de moteurs diesel de chez Volkswagen.

La boîte à 6 rapports est, en revanche toujours aussi bonne avec des changements de rapports aisés et un bon étagement. En matière de consommation, Jeep annonce une moyenne mixte de 6,6 l/100 km soit une légère augmentation due à la mise en place du filtre à particules, mais cela est compensée par une diminution des rejets de CO2 qui atteignent désormais 175 g. La Compass est donc toujours malusée de 750 €

Essai - Jeep Compass restylée : des retouches insuffisantes

Aucune modification dans son comportement et son principe de fonctionnement. La Compass demeure donc une deux roues motrices en usage traditionnel, ce qui lui permet d’afficher des consommations mesurées. Toutefois, elle est dotée du système Freedom Drive I (activable par un petit levier chromé au pied de la console centrale) qui peut répartir en cas de perte d’adhérence jusqu’à 60% du couple sur les roues arrière. Dans les situations extrêmes, ce dispositif peut même jouer le rôle d’un blocage de différentiel et répartir le couple de façon homogène avec 50% sur les deux trains. Même si la Compass est moins à l’aise en dehors du bitume que les Jeep traditionnelles, elle n’est pas ridicule pour autant mais attention toutefois à la garde au sol limitée (200 mm).

Sur route, les suspensions réalisent un compromis comportement et confort assez appréciable. La qualité d’amortissement, la maîtrise du roulis, la précision de la direction, le freinage efficace se situent dans la bonne moyenne. Vous l’aurez compris la Compass est plus à l’aise en ville qu’à la campagne.