Le catalogue des motorisations est reconduit avec un bloc essence (135 ch) et 3 diesels (115, 146 et 184 ch). Comme la majeure partie de ses concurrents, le Sportage est proposé en deux transmissions : 2 ou 4 roues motrices, la transmission intégrale étant réservée aux gros diesels (N.B. : les gros diesels sont aussi proposés en traction simple), dont notre version d’essai animée par le 2.0 CRDi de 136 ch. Pénalisé par un malus de 900 € (147 g de CO2/km), ce moteur Euro 5 mise sur un couple musclé pour garantir une vigueur à toute épreuve, en accélérations comme en reprises. En résulte une soif prononcée avec une moyenne de 8,4 l/100 km enregistrée lors de notre essai. Une latence à bas régime (sous les 2 000 tr/min) pénalise également son agrément en ville et provoque quelques à-coups mais au final, ce moteur reste bien plus recommandable que son petit frère, le 1.7 CRDi 115 ch, bruyant au possible et bien moins vif.


En mouvement, le coréen reste fidèle à lui-même puisqu’aucune évolution n’a été apportée aux trains roulants. La direction légère et peu consistante réclame toujours un temps d’adaptation. Elle s’avère en revanche précieuse en manœuvres, bien que la visibilité ¾ arrière, exécrable, paye quant à elle le prix du design. Toujours au registre des griefs : la maîtrise du roulis. Le Sportage n’aime pas être bousculé et vous le fait savoir très vite. Les suspensions souples et la barre stabilisatrice n’endiguent pas vraiment ce phénomène dans les courbes. En ressort une certaine lourdeur au volant dans les enchaînements de virages, genre route de montagne. Ce typage de suspension le gratifie toutefois d’un confort et d’une filtration remarquables. Une bonne nouvelle, pour un véhicule à vocation familiale. Sain et confortable, le Sportage se place en retrait d’un point de vue dynamique face à ses concurrents comme le Volkswagen Tiguan et le Nissan Qashqaï.