Comme toute américaine qui se respecte, cette Mustang est animée par un bon gros V8 5,0 l qui développe 421 ch. Mais comme nous sommes en Europe, il fallait également une motorisation plus "normale", à savoir un 4 cylindres. Néanmoins, il faut reconnaître que ce n’est pas la première fois puisque des 4 cylindres ont été utilisés à plusieurs reprises aux États-Unis. Ce moteur est un bloc inédit de 2.3 de cylindrée qui développe 317 ch et 432 Nm de couple, soit des valeurs supérieures à l’ancienne Ford Focus RS, une sportive pourtant.

Forcément, nous étions curieux d’essayer ce moteur et soyons francs, dès la mise en route, notre entrain est tombé brutalement : il manque cruellement de son et cela fait bizarre dans une américaine. On pensait que les choses allaient s'arranger en roulant ; malheureusement il n’en est rien. Le 4 cylindres est un peu plus émotif mais rien de transcendant pour autant. En clair, il faudra choisir obligatoirement le V8 pour bénéficier d’une sonorité digne de ce nom. Si on fait abstraction de ce domaine, ce qui n’est pas évident, on découvre que ce 4 cylindres n’a aucune difficulté à animer la voiture. Bien qu’il fasse preuve d’une grande linéarité, les reprises sont relativement énergiques avec un 0 à 100 km abattu en un peu moins de 6 secondes mais la boîte de vitesses automatiques manque quelque peu de réactivité lors des changements de rapports. , il est dommage que cette boîte pourvue de palettes solidaires du volant ne possède pas un vrai mode manuel. Conseil : optez plutôt pour la boîte mécanique. Même s’il ne rechigne pas à être cravaché et que son couple est des plus généreux (432 Nm), on sent bien que ce moteur, quand il est accouplé à cette transmission, est avant tout fait pour ceux qui veulent rouler tranquille en profitant du plaisir de voyager bras à la portière. Et au final, cela correspond bien à cette Mustang Cabriolet. Si vous voulez avoir plus de sensations, nous vous conseillons clairement la version GT avec le V8.Dernier mot concernant la consommation avec une moyenne relevée sur notre essai de 13 litres/100 km.

Essai vidéo - Ford Mustang Cabriolet : objet de séduction

Pour faire mumuse, la Mustang GT(V8) est la meilleure version avec un launch control mais également d’un système Line Lock qui bloque les roues avant officiellement pour chauffer les pneus et accessoirement faire de jolis burns. Même si notre Mustang Cabriolet dispose, comme le coupé, de quatre modes de conduite (Normal, Sport +, Track et Neige) agissant sur l'antipatinage, l'ESC, la direction, et la réponse moteur, ainsi que trois types de paramétrages de direction, celle-ci se prête moins à une conduite sportive que le GT. Difficile de dire pourquoi, mais c’est un fait. Même si la capote isole très bien des bruits d’air, l’agrément premier de cette Mustang vient du fait de rouler en cabriolet et là, on regrette très rapidement l’absence de filet anti-remous. C’est dommage car la protection est globalement honnête jusqu’à 100 km/h. Ensuite, quand on accélère le rythme, il vaut mieux refermer la capote. À allure plus soutenue, la direction dans son réglage de base se montre un peu trop floue. Le mode sport est selon nous le bon compromis. Ayant enfin adopté des suspensions avant et arrière indépendantes, cette Mustang distille un confort convaincant, en ne sacrifiant pas l’aspect dynamique. Avec une répartition des masses de 53 % sur l'avant et 47 % sur l'arrière, l’américaine s’européanise clairement avec un comportement nettement plus strict, bien plus rigoureux en ayant même certains traits de ressemblance avec des modèles allemands d’ailleurs. Le client moyen sera rassuré mais l’amoureux de la Pony Car regrettera le côté funky de la vraie Mustang car même en mode Sport, le train arrière peine à dériver. Malgré tous les progrès effectués en termes de dynamisme, il ne faut pas oublier que cette Mustang pèse toutefois plus de 1 700 kg et cela se ressent notamment sur les enchaînements de petits virages où elle se révèle un peu moins à son aise avec un manque d’agilité et des mouvements de caisse plus marqués. Mais au-delà de tout cela, il n’en demeure pas moins que le plaisir de conduite est bien au rendez-vous et c’est sûrement ce que l’on recherche au volant d’une Mustang.