Comme pour la berline, le break voit son offre de moteurs remodelée. L’offre essence s’enrichit d’un 1.6 THP de 155 ch alors que la carburation diesel voit le 4 cylindres diesel 2.0 BlueHDI (150 ch et 180 ch) revisité au profit des normes Euro 6. Nous avons testé le plus puissant des deux, livré exclusivement avec la boîte automatique (EAT6). Ce bloc Euro 6 sera amené à remplacer le 2.2 HDi 200 ch (Euro 5) au catalogue dans les mois à venir, devenant alors le plus puissant de la gamme.

Malgré une puissance de 180 ch et un couple maxi de 400 Nm, ce moteur nous laisse mitigés. D’un caractère plutôt coulé, il offre un répondant pondéré à l’accélération. Le couple se porte garant en cas de dépassement et emmène le break français facilement au-delà des vitesses autorisées. Mais son agrément global est desservi par la boîte EAT6 qui l’accompagne. Pas mauvaise en soi, puisque douce et presque fluide à l’usage, cette transmission automatique apparaît totalement dépassée face aux véloces boîtes à double embrayage qui équipent ses concurrentes frontales : Volkswagen Passat 2.0 TDi 190 ch DSG et Ford Mondeo SW TDci 180 ch Powershift. La familiale française peut en revanche se targuer d’être neutre au malus et d’offrir une consommation modérée (6,8 l/100 km, moyenne relevée durant notre essai). Les gros rouleurs apprécieront le gros réservoir de 72 litres qui autorise une autonomie proche des 1 000 km.

Côté châssis, Peugeot est parti du principe que si ça fonctionne, pas besoin de modifier. On a donc toujours droit à l’exceptionnel train avant à pivot découplé associé à un train arrière multibras sur les versions GT… mais aussi sur cette version de « transition » BlueHdi 180 ch, puisqu’elle remplacera le 2.2 HDi 200 ch d’ici quelques mois et héritera par la même occasion du label GT. Ainsi dotée, la française surpasse la quasi-totalité des actrices du marché malgré sa conception plus ancienne. La filtration est soignée, le train avant incisif et précis, l’insonorisation travaillée et le confort à bord exceptionnel. Au final, Peugeot a bien fait de laisser intact le réglage des trains roulants. La 508 reste une familiale hors pair taillée pour avaler les kilomètres aussi bien en ligne droite qu’en courbes.