Sans surprise, on retrouve sur cette Q30 beaucoup de motorisations présentes sur la Mercedes Classe A. Au catalogue figurent donc trois essences (122, 156 et 210 ch) et deux diesels (109 et 170 ch). Pour ce premier roulage, nous avons choisi l’entrée de gamme diesel : un moteur que nous connaissons bien puisqu’il est signé Renault et anime donc des modèles au losange, de Dacia, de Mercedes et donc d’Infiniti désormais. Sans faire de folie, ce 4 cylindres avec ses 260 Nm de couple s’avère une nouvelle fois très agréable à utiliser, même s’il manque un peu de reprises à bas régime. Très polyvalent, il répond présent presque dans toutes les situations, même s’il est moins dynamique que dans d'autres modèles, en raison du poids important de la Q30, qui pèse 1 465 kg, mais également de l’étagement long des rapports de la boîte manuelle. Il a également le bon goût d’être relativement sobre avec une moyenne, relevée sur notre essai, avoisinant les 6 litres/100 km. Sans être tonitruant, ce 1.5 se montre une nouvelle fois à la hauteur de nos attentes. On n’en dira pas de même du comportement de cette Q30 qui nous a laissé sur notre faim.

Essai vidéo - Infiniti Q30 : mieux vaut tard que jamais

Comme vous avez pu le constater sur nos images, la Q30 est relativement haute et sa hauteur de caisse varie suivant le niveau pour lequel vous optez. Ainsi, la finition Premium est 15 mm plus haute que la Sport et cela se ressent à la conduite. La première est donc clairement typée confort. Rien de répréhensible en soi à condition que vous aimiez vous faire ballotter. En conduite tranquille, tout va bien avec un amortissement souple qui filtre bien les irrégularités de route, malgré la présence de jantes de grand diamètre (18 ou 19 pouces). La situation se dégrade en revanche quand on hausse le rythme en raison de mouvements de caisse parasites. On les ressent notamment lors des phases de freinage mais également aux abords des virages , un sentiment renforcé par le manque de maintien des sièges. La différence de hauteur de caisse n’est pas la seule responsable de ce phénomène, dû non seulement à un amortissement moins ferme que sur la version Sport mais aussi au choix de la monte pneumatique en 50 de haut sur la Premium contre 45 pour la Sport. En clair, préférez cette dernière, qui propose un compromis plus convaincant.

On aurait aimé également que cette Q30 soit un peu dynamique. Ainsi, la direction manque, selon nous, de retour d’informations et de consistance, avec un certain flou à rythme élevée.

Au global, le bilan sur route est moyen: à priori dans la même lignée que la Mercedes Classe A mais la différence avec une Volkswagen Golf ou une Peugeot 308 n’est pas flagrante. Les Audi A3 et BMW Série 1 se révèlent plus gratifiantes à conduire.