Seat a reconduit l’excellent 4 cylindres 1.4 TSI de 180 ch. Un moteur brillant qui officiait déjà sous le capot de l’ancien modèle. Le constructeur a modifié la cartographie à l’occasion de ce restylage afin d’améliorer les performances et les consommations. Ainsi le 0 à 100 km/h est annoncé en 6,9 s (-0,3 seconde) et la V-Max atteint 228 km/h (+3km/h). Le mariage de ce petit bloc à la redoutable boite à double embrayage DSG7 est tout simplement exceptionnel. Cette dernière exploite sans fausse note tout le potentiel de ce petit moteur suralimenté. À savoir souplesse d’usage et vitalité. Le couple maximum de 250 Nm (dès 2000 tr/min) est plutôt bien digéré par le train avant. Il autorise des relances pleines de peps et une montée rapide dans les tours. Dommage que la sonorité, pourtant retravaillée, n’ait pas une tonalité plus sportive. La consommation annoncée en baisse (5,9l/100 km) est restée plutôt contenue malgré nos assauts répétés sur la pédale de droite avec une moyenne de 7,2l/100 km.

Le châssis « Sport », partagé avec les Volkswagen Polo GTI et Skoda Fabia RS conserve une architecture très proche de la précédente version. Elle est composée d’un essieu McPherson à l’avant et d’une suspension arrière semi-rigide à ressorts hélicoïdaux. La garde au sol a été abaissée de 15 mm pour limiter la prise de roulis alors que le train avant, lui, est équipé d’un XDS. Une sorte d’autobloquant électronique (Golf GTI, etc.) qui permet d’améliorer la motricité en courbe, d’aseptiser la conduite musclée et d’user plus rapidement les plaquettes.

Essai vidéo - Seat Ibiza Cupra : une GTI à prix d'ami

Sur l’asphalte, l’Ibiza Cupra est une voiture efficace à tous points de vue. Vissée sur des rails, la citadine enchaîne les trajectoires avec une agilité déconcertante. Elle reste solide sur ses appuis et bénéficie d’une motricité constante en courbe. Mais dès qu’il s’agit « d’envoyer », les aides à la conduite actives (ESP et XDS) jouent à la perfection leur rôle castrateur. L'opération se solde généralement par un sous-virage. Fini le temps des GTI poilues, place à l’efficacité contrôlée. Et si la direction aurait mérité un peu plus de consistance à notre goût, l’espagnole se montre attachante, rassurante et très facile à prendre en main.