Uniquement des diesels sur cette C5 CrossTourer. Leur puissance varie de 115 à 200 ch, mais Citroën n’a pas choisi d’introduire sur ce modèle la nouvelle génération de diesels (BlueHDi) que nous avons pu déjà tester sur la DS5 ou sur les Peugeot 308. Pour notre essai, nous avons retenu le HDi 163 ch couplé à la boîte de vitesses à 6 rapports. Malgré un couple de 340 Nm disponible dès 2 000 tr/min, il faut bien reconnaître que les reprises et les accélérations ne sont pas très saignantes mais ce n’est pas vraiment une surprise car la C5 n’a jamais été un modèle de dynamisme. Les rapports de boîte sont plutôt longs mais la consommation est des plus raisonnable avec une moyenne sur notre essai dépassant tout juste les 6,5 l/100 km.


Essai - Citroën C5 CrossTourer : C5 des champs

La principale attraction de cette C5 CrossTourer est la suspension Hydractive III qui fait ici sa dernière sortie officielle… mais qui est également au catalogue de la C5 traditionnelle. A noter que celle-ci est n’est pas présente avec le HDi 115 ch, ce qui annule tout l’intérêt de cette version. Cette technologie, exclusivité de Citroën, conserve une garde au sol constante quelle que soit la charge de la voiture et adapte l’amortissement en fonction de la conduite et du profil de la route. La garde au sol est tout de même surélevée de 15 mm, et ce jusqu’à 70 km/h. Comme les autres modèles équipés de cette suspension, la C5 CrossTourer bénéficie de quatre hauteurs réglables depuis une commande implantée sur la console centrale. Au plus haut, elle culmine donc à près de 21 cm mais attention, la vitesse est limitée à 10 km/h et l’amortissement est relativement ferme. En position intermédiaire, la C5 se rehausse de 4 cm et ce jusqu’à 40 km/h. Au-delà de cette vitesse, c’est la hauteur de caisse normale qui reprend le dessus. Dans ces conditions de roulage, notre CrossTourer est un véritable tapis volant absorbant parfaitement les différentes irrégularités de la route et assurant ainsi un excellent confort pour les passagers. Revers de la médaille, celle-ci se caractérise également par des mouvements de caisse qui sont peu agréables. Pour contrer cela, il est possible d’opter pour le mode sport. Toutefois, il faut bien reconnaître que la conduite dynamique n’est pas son terrain de prédilection. La direction trop souple manque de précision, de consistance et, par conséquent, ne se montre pas du tout informative.


Essai - Citroën C5 CrossTourer : C5 des champs

En clair, la C5 CrossTourer est globalement convaincante sur route. Sur les chemins, elle ne se débrouille pas mal du tout même si la carrosserie manque cruellement de protections. En revanche, on ne peut qu’être surpris qu’une transmission intégrale n’ait pas été prévue comme sur la majorité des modèles concurrents. On aurait pu espérer également un système de renfort de la motricité du type Grip Control de la Peugeot 2008 mais il n’en est rien. Dommage, tout cela lui aurait apporté une plus grande aisance hors bitume.