Après les discussions au sujet de l'extension du T3 au nord de Paris, les politiques font de nombreuses propositions pour développer l'offre des transports en commun afin de lutter contre l'invasion automobile et améliorer le confort des usagers. Toutefois, ils ne sont pas forcément d'accord sur le type de transport à favoriser.

Le groupe UMP, avec sa représentante au Conseil de Paris Françoise de Panafieu, veut plus que jamais travailler sur le projet Métrosphérique (rebaptisé Arc Express) : pour financer le projet, elle préconise recourir à des modes de financement nouveaux, comme le partenariat public/privé. Défavorable à l'extension de la ligne 3 du tramway, estimant qu'il y a « d'autres priorités » (voir notre article), Françoise de Panafieu mise davantage sur l'amélioration de la ligne 13 du métro et des RER C et D.

Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé des transports et fervent opposant à l'auto dans la capitale (voir son ouvrage Tout Voiture no futur), juge inutile le recours au privé, et demande que l'Etat fasse le bon choix dans ses investissements : « Pas besoin d'avoir recours au privé, quel que soit le mode de transport à développer. Pour la RN13, on trouve bien un milliard d'euros. L'Etat doit regarder où il préfère mettre l'argent. A partir du moment où l'on préfère investir dans l'armée, c'est sûr, il n'y a plus d'argent pour les transports en commun. »

Françoise de Panafieu et son rival Bertrand Delanoë sont au moins d'accord sur un point : tous les deux se disent favorables à un péage urbain pour les poids lourds empruntant les autoroutes franciliennes. Même si instaurer un péage pour les transports de marchandises n'est qu'une « hypothèse », le maire reste hostile à la mise en place d'un péage à l'entrée de la capitale.