Autre exemple avec la généralisation en ville des tramways. Au nom du "partage de la voirie", on fait en sorte d’enquiquiner les automobilistes par des restrictions de voies, qui dégradent les conditions de circulation… des cyclistes ! Résultat des courses : ces derniers n’ont d’autre alternative que de rouler sur les voies du tramway. L’exemple type en est donné à Lyon. Or les rails de tramways sont redoutablement dangereux pour les bicyclettes puisque la roue avant s’engage dans la gorge du rail provoquant la chute du cycliste. Bref, le cycliste a le choix de sa mort : écrasé par le « tram’ » ou renversé par une voiture. Visiblement, certains instituts d’études dépendant du ministère des Transports commencent à s’intéresser à la question puisque le Certu a prévu un programme d’observation des accidents liés aux tramways. "En liaison avec les villes et les exploitants concernés, nous proposons de suivre ces accidents sous la forme d’un recueil si possible homogène".

Les aménagements cyclables hâtivement installés, comme les "boudins en béton" posés à Paris sont également redoutables. On a agi avant de réfléchir. Ce n’est que maintenant que les laboratoires de recherches s’intéressent à ce problème : "Comment concilier les réductions de profils en travers favorables à la modération des vitesses et la présence de cyclistes ?" peut-on lire dans un rapport du Certu.