1) Transport

Les transports sont le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France, avec plus du quart des volumes. Les résidus de combustion dégradent notre santé : irritations du système respiratoire (oxydes d’azote), risques de cancers... Ajoutons à cela le bruit, puisque les transports terrestres sont responsables de 80 % des nuisances sonores. Au niveau collectif, le Plan de Déplacements Urbains (PDU) vise à rendre compatibles besoins de déplacement et préservation de l’environnement et de la santé. Avec quelques axes majeurs : diminution du trafic routier, développement des alternatives, gestion des flux de marchandises. Mais tout cela doit s’accompagner de modifications des comportements individuels.

Voici comment agir au quotidien :

  • je donne la priorité aux transports en commun pour les déplacements, notamment en milieu urbain. Les trajets en voiture en centre-ville sont devenus un problème majeur : l’automobile n’est pas le mode de déplacement le plus efficace pour circuler en ville. Les transports en commun sont économiquement plus intéressants,

le coût annuel d’une voiture particulière étant 20 fois supérieur à celui lié à l’utilisation des transports en commun. Écologiquement, la comparaison est sans appel : les autobus émettent 2 fois moins de CO2 que la voiture tandis que le tramway, 100 % électrique, ne rejette aucun gaz dans l’atmosphère urbain et consomme 10 fois moins d’énergie qu’une voiture particulière.

  • je privilégie les modes de déplacements doux. Par réflexe, nous choisissons souvent la voiture pour aller faire nos courses,

même pour transporter des choses légères et même si la distance est courte. Que ce soit pour aller faire mes achats ou pendant mes loisirs, je privilégie la marche ou le vélo qui sont en plus bénéfiques pour ma santé.

  • je conduis autrement. Quand je ne peux pas me passer de voiture, je mets en pratique les règles d’éco-conduite : une conduite souple, sans accélération brutale, et une utilisation minimale de la climatisation permettent d’économiser jusqu’à 20% de carburant.

Et surtout, je me déplace le plus possible à plusieurs : le co-voiturage peut être idéal pour se rendre à des manifestations ou pour les départs en vacances.

  • je choisis un véhicule limitant son impact sur l’environnement.

C’est un acte à la fois économe et citoyen qui contribue à l’effort collectif de diminution des émissions de gaz à effet de serre. L’étiquette "consommation et émissions de CO2", obligatoirement apposée sur le véhicule, renseigne sur les émissions de CO2/km. Je bénéficie du bonus écologique si ma voiture n’émet pas plus de 130 g de CO2/ km.

  • je fais en sorte que mes enfants aussi se déplacent autrement.

La majorité des enfants (de 60 à 80 %) vont à l’école accompagnés en voiture. Pour limiter ces petits trajets, association de parents, écoles, mairies et agglomérations ont lancé des Plans de déplacements d’établissement scolaire (PDES). De très nombreux établissements ont mis en place des autobus pédestres ou des vélobus : un groupe d’enfants, encadré par des parents bénévoles, se rend à l’école à pied ou à vélo.

Les mesures retenues à l’issue du Grenelle de l'environnement :

  • Diminution de 20 % des émissions de CO2 dans le secteur des transports d’ici 12 ans
  • Priorité au rail, aux transports en commun et aux voies navigables
  • Lignes de bus et de tramway : 1500 km supplémentaires d’ici 10 ans
  • Développement du co-voiturage et de l’auto-partage
  • Définition d’un programme d’éco-conduite national
  • Donner un avantage aux véhicules peu émetteurs de CO2 avec un système de bonus/malus
  • Lignes à Grande Vitesse : 2 000 km supplémentaires d’ici 2020
  • Création d’autoroutes ferroviaires : 50 % du trafic camion de transit transféré d’ici 2020

2) Tourisme/loisirs

Du fait de sa croissance rapide, le tourisme exerce des pressions croissantes sur les destinations et leur environnement naturel, culturel et socio-économique. Le tourisme durable vise à respecter, préserver et contribuer à mettre en valeur les ressources naturelles, culturelles et sociales du territoire d’accueil.

Le tourisme équitable vise une juste rétribution des acteurs locaux pour leur permettre de vivre dignement et de préserver le patrimoine culturel et naturel régional. Le voyageur responsable est au centre de cette démarche basée sur le partenariat, la transparence et une plus juste rémunération des services dont il bénéficie.

Voici comment agir au quotidien :

  • je respecte l’environnement en vacances comme à la maison. En randonnée, je prévois un sac-poubelle pour les déchets ; en bord de mer ou près d’une rivière, je ne jette rien dans l’eau. Autant d’attentions qui préservent les espaces naturels et les espèces qui y vivent. Des loisirs propres, avec un minimum de motorisation, contribuent par ailleurs à lutter contre le changement climatique et respectent la biodiversité.
  • je privilégie le train pour mes voyages longue distance. Sur de longues distances, le train est le champion de l’efficacité énergétique et environnementale. Quand je ne peux pas prendre le train et que je voyage en avion, je peux compenser mes émissions de CO2 en soutenant financièrement des projets de lutte contre le changement climatique, portés par des associations ou des ONG.
  • je pratique le tourisme solidaire. À deux pas ou à l’autre bout du monde, pourquoi ne pas partir à la découverte de régions peu touristiques mais riches en cultures et en traditions ? De plus en

plus de réseaux proposent des séjours en milieu rural. Les revenus tirés de ces activités sont envisagés comme un complément de ressources pour un mode d’accueil et d’échanges plus authentiques.

Les mesures retenues à l’issue du Grenelle de l'environnement :

  • doubler le réseau de lignes à grande vitesse
  • réduire et prévenir les polluants venant du continent