En prenant les ingrédients du taxi et du covoiturage tout en épiçant le tout des possibilités de propagation offertes par le net, le trio américain nous sert un plat aux saveurs épicées, si ce n’est indigeste pour les professionnels déjà en place. Le transport de la personne est à présent un enjeu économique majeur qui se discute jusque devant les tribunaux. Les condamnations tombent à l’aune d’un Code du Travail que les faits semblent rendre désuet. Car malgré l’adversité déclarée jusque dans ses rangs, le nom d’Uber est devenu un symbole.

Il est connu sur toute la planète. La preuve ? Uber a annoncé avoir franchi la barre du milliard de courses dans le monde depuis sa création en 2009. Un résultat fanfaronné sur son blog : « un milliard. Ça fait beaucoup de passagers et conducteurs partageant la route, des moments spéciaux et heureux ensemble. Sans aucun doute plus que ce que nous aurions pu imaginer quand nous avons commencé à San Francisco il y a cinq ans et demi ».

Uber est désormais valorisée à près de 60 milliards de dollars. Il compte parmi ses investisseurs Google, se retrouve sur Facebook Messenger. Il s’étend en Chine où il s’est trouvé un allié de taille. Il se diversifie aussi en testant un nouveau service de livraison de colis baptisé UberRUSH, dans plusieurs villes des États-Unis dont New York et San Francisco. La société a également lancé UberEATS, un service de livraison de repas qui est actuellement disponible à Paris. Hormis la capitale, Uber est aussi implanté à Marseille, Lyon, Bordeaux, Nantes, Nice, Lille, Strasbourg et Toulouse. Une vraie machine infernale.