Officiellement, et dans les colonnes du quotidien du Monde, le directeur général d'Uber France assure que cette décision est motivée par un souci d’apaisement mais aussi pour préserver la sécurité de ses chauffeurs, priorité absolue de son enseigne. Certes, mais avec cette décision, les mêmes chauffeurs voient aussi leur gagne-pain mis entre parenthèses.       

L’application UberPop est destinée, rappelons-le, à mettre en relation des personnes lambda désireuses d’aller d’un point A à un point B avec des particuliers transformés en chauffeur et roulant avec leurs véhicules personnels qui font office de taxi. Un schéma hors-norme qui a pris de cours le droit du travail et les règles sociales dans la profession, sans lever la question de l’assurance au moment du transport.

Le Conseil Constitutionnel a été saisi pour qu’il éclaire de sa science cette conjoncture que les gouvernants et les taxis ont déjà rangée au rayon du travail illégal. Avec cette suspension, Uber annonce un cessez-le-feu. Mais la guerre continue et les soldats restent motivés. Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur général Europe de l'Ouest, affirme ainsi : " On est probablement l’entreprise qui a grossi le plus vite dans l’histoire de l’humanité. Il y a encore de très belles choses à faire. Cette entreprise fait débat partout, cela vient du succès et de la puissance d’une idée." La suite à la rentrée ?