Comme tout pick up qui se respecte, le terrain de prédilection de l’Hilux est le hors piste. On est par conséquent très loin des SUV qui tremblent au moindre tas de terre.

Dès le premier regard, on devine de bonnes dispositions avec une garde au sol de 212 mm et des angles d’attaque et de sortie de 30 et 26° tandis que l’angle ventral est quant à lui de 25°. Un petit tour du côté des caractéristiques techniques confirme cette première impression car le Hilux a tout du baroudeur. Comprenez par-là qu’il possède plusieurs modes de fonctionnement. Plus généralement, le Hilux fonctionne en deux roues motrices, mais il est possible de le passer manuellement en 4 roues motrices pour les terrains plus accidentés. Pour le franchissement de zones, le réducteur peut être enclenché.

Ajoutez à cela, un différentiel arrière à glissement limité qui répartit automatiquement le couple sur la roue la plus adhérente et les plus expérimentés verrouilleront manuellement le différentiel afin d’éviter ce transfert de couple.

Essai - Toyota Hilux 3.0 D-4D : utilitaire ou loisirs ?
Essai - Toyota Hilux 3.0 D-4D : utilitaire ou loisirs ?

Après la théorie, place à la pratique et autant le dire tout de suite, le Hilux ne plaisante pas. Chemins boueux, inondés, glissants, saillies, dévers, ascensions ou descentes vertigineuses et même croisements de ponts, rien ne lui fait peur. Le Hilux se sort donc sans trop de difficultés de toutes les situations ou presque, alors que la plupart des SUV, battent en retraite à la moindre bosse ou au moindre grain de sable (cf. notre bêtisier). Ses seules faiblesses résident dans son empattement important et son porte à faux AR imposant qui demandent une attention particulière en franchissement.

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Particulièrement à l’aise hors piste, le Hilux l’est aussi sur le bitume et c’est peut être-là la plus grosse surprise. En effet, le Hilux distille un agrément de conduite faisant jeu égal ou presque avec certains SUV. Il doit ce très bon comportement pour la catégorie à plusieurs éléments et notamment un bon amortissement malgré le train arrière équipé de ressorts à lames. Même, si les sièges n’égalent pas ceux d’une bonne berline, ils n’ont rien du strapontin et vous permettront de parcourir de longues distances sans faire souffrir votre dos.

Essai - Toyota Hilux 3.0 D-4D : utilitaire ou loisirs ?

Les passagers arrière apprécieront pour leur part l’habitabilité intéressante et notamment le bon espace aux jambes. On retiendra également la direction précise au rayon de braquage particulièrement court (12,20 m) vu la longueur générale. Seuls bémols à émettre l’insonorisation un peu faible qui se traduit par un moteur un peu trop présent et quelques bruits de roulements ainsi qu’un freinage manquant de mordant. Ainsi, à la moindre pression sur la pédale du milieu, le Hilux nous rappelle immédiatement à l’ordre avec un transfert de masse conséquent. Même constat pour le roulis, principalement dû à la hauteur de caisse et au tarage des amortisseurs.