Basé sur la plate-forme qui servira également aux Jeep Patriot et Compass, la Dodge Caliber nous a laissé insatisfait car son comportement nous a semblé relativement flou et imprécis. Ainsi, même si nous n’avons pas enregistré d’énormes problèmes, nous n’avons pas été séduits par ses qualités dynamiques.

En effet, malgré une prise de roulis et des mouvements relativement contenus en comparaison d’un Renault Scénic par exemple, et un amortissement orienté confort, la Dodge Caliber semble se chercher sur la route.

Essai - Dodge Caliber : premier coup de bélier

La direction n’est pas exempte de défauts avec un manque de précision dû notamment selon nous à la hauteur des pneumatiques qui ont tendance à s’écraser en courbes. On constate également quelques pertes de motricité du train avant qui a du mal à encaisser le couple du 2.0 CRD sur les premiers rapports. Les départs sur les chapeaux de roues sont à déconseiller car le train avant semble se chercher et il vaut mieux bien tenir le volant. Même si l’agrément de conduite n’est pas exceptionnel, la Dodge Caliber se veut globalement sûre, aidée en cela par la dotation classique en matière d’assistance électronique avec ABS, EPS et aide au freinage d’urgence (de série uniquement à partir du 2e niveau de finition) mais également 4 airbags.

Question confort, la Caliber nous a également déçu. Avec une longueur de 4,41 m soit l’équivalent d’une Peugeot 307 break, on pourrait s’attendre à une habitabilité relativement généreuse, or il n’en est rien notamment à l’arrière. Les occupants sont loin d’être les mieux lotis.

Essai - Dodge Caliber : premier coup de bélier

La banquette semble datée d’il y a 10 ans puisqu’elle est plate comme une planche de bois. Au moindre virage, les passagers sont ballottés sans ménagement de droite à gauche. Ils devront également composer avec un tunnel de transmission très imposant que ce soit en largeur ou en hauteur qui condamne presque la place centrale. Un parti pris peu judicieux puisque la Caliber n’est pas disponible en 4 roues motrices. A l’avant, la situation est meilleure mais on constate également un manque de maintien des sièges. La position de conduite est plutôt typée berline avec un levier de vitesses situé sur la console centrale. Le conducteur pestera toutefois contre l’accoudoir qui avance au moindre coup de frein. Relativement pénible. Attention également à la rétro vision particulièrement mauvaise en raison des importants montants arrière et de la vitre arrière relativement haute.

Positionnée comme une familiale, la Dodge Caliber alterne le bon et le mauvais.

Essai - Dodge Caliber : premier coup de bélier

La capacité de chargement est plutôt dans la bonne moyenne avec 524 litres en configuration 5 places soit un volume supérieur à celui d’un Renault Scénic. En revanche, on déplorera que le seuil de chargement soit aussi haut. On peut également s’interroger sur le vieillissement du plancher qui est constitué d’un vulgaire plastique. Méfiance pour le transport d’objet lourd. Pour ceux qui souhaitent déménager, la Dodge Caliber peut se transformer en break avec le dossier de la banquette qui peut se rabattre et se fractionner. Il est fort dommageable que l’assise soit fixe car il est impossible d’obtenir un plancher parfaitement plat. Pour conquérir les surfeurs, la Dodge propose aussi un dossier du siège passager avant rabattable. Une modularité qui n’est pas disponible dès l’entrée de gamme. Dans l’habitacle, les rangements sont nombreux mais de petites tailles notamment pour ceux se trouvant dans les portières. Mention particulière pour la boîte à gants réfrigérée en trois parties qui peut accueillir dans sa partie supérieure 4 canettes.