Essai - Peugeot 1007 : une citadine décalée

La 1007 représente t-elle vraiment un nouveau concept automobile comme ses pères le suggèrent ? Non dans la mesure où elle reprend la forme monovolume (sans rupture de la ligne de profil entre capot, pare-brise et pavillon) comme la plupart des autres minispaces. Oui, car ces derniers sont tous à quatre portières latérales, au contraire de la 1007 qui innove avec ses ouvrants latéraux coulissants ? Reste à savoir si cela apporte des réels avantages à l’utilisateur, susceptibles de contrebalancer deux handicaps de poids. En effet, les portes coulissantes –42 kg chacune- entraînent une masse supplémentaire d’une trentaine de kilos par rapport à quatre portières classiques (sans compter la rigidification de la structure alentour) et un prix de fabrication supérieur, encore amplifié par leur fonctionnement électrique. A équipement et motorisation comparable, la 1007 est plus lourde d’un demi-quintal que la Modus qui n’est déjà pas un poids plume (tout en affichant une sécurité passive proche) et plus chère d’au moins un millier d’euros. La 1007 démarre à 13 700 €, ce qui la situe parmi les plus onéreuses du segment avec la plus imposante Opel Meriva parmi les constructeurs généralistes, plus très loin des tarifs pratiqués les spécialistes comme BMW pour la Mini ou la Lancia Musa. La 1007 se positionne donc comme une voiture de niche pas donnée, mais les ambitions de vente (130 000 exemplaires par an, dont un tiers pour le marché français) sont mesurées, quasiment deux fois moins élevés que celle de la Modus.