Essai vidéo - Aston Martin Rapide : la quintessence de l'automobile

Conçue sur une plate forme de DB9 allongée de 15 cm au niveau de l’empattement, la Rapide en reprend également le bloc motopropulseur dont notamment le fabuleux V12 6.0 de 477 ch couplé à une boite automatique à 6 rapports, alors que la plupart des concurrentes font appel à des V8. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce moteur est une véritable œuvre d’art qui remplit parfaitement l’immense emplacement prévu à cet effet sous les barre anti-rapprochement. Rien que sa vue donne envie de se mettre derrière le volant et sa mise en route ne déçoit pas bien au contraire. Après un appui sur la clé insérée dans son logement, le V12 se met en marche et nous gratifie dès les plus bas régimes d’une sonorité rauque très mélodieuse.  Après quelques secondes d’extase, on presse le bouton Drive implanté sur la console centrale. Une position peu naturelle mais qui n’empêche pas de prendre du plaisir. En mode automatique, les passages de rapports se font dans la plus grande onctuosité, ce qui permet d’apprécier le couple de 600 Nm à 5 000 tr/min du V12. On reprochera tout de même le manque de réactivité de cette transmission. Si vous résistez à la tentation,  il est tout à fait possible de rouler tranquillement avec cette Rapide. Ainsi à 130km/h, vous dépassez tout juste les 2 000 tr/min et vous savourez le silence à bord, aucun bruit ne vient parasiter ce moment.

Essai vidéo - Aston Martin Rapide : la quintessence de l'automobile

Toutefois, si vous décidez de vous amuser, la Rapide saura également répondre à vos sollicitations. Pour cela, il suffit de passer les vitesses à l’aide des palettes situées  derrière le volant et d’appuyer sur la pédale d’accélérateur pour découvrir un nouveau monde. Dès que le compte-tours franchit les 3 500-4 000 tr/min, la sonorité devient envoutante et remplit l’habitacle. Les rapports s’enchainent rapidement et on s'aperçoit que cette Rapide est bien une Aston Martin avec les performances qui vont de pair. A savoir, un 0 à 100 km/h abattu en 5,3 s et une vitesse de pointe de 303 km/h.  Le train avant est collé à la route, la direction est ferme et précise et la Rapide s’avoue très agile, si bien que sa masse restant sous la barre des 2 tonnes, soit 200 kg de plus que la DB9 (vive l’aluminium) est très peu perceptible. Toutefois, il faut bien reconnaître qu’à ce jeu, une Panamera apparaît plus agile et encore plus dynamique mais on reste quand même dans le très haut niveau. Au-delà du simple comportement, la Rapide excelle surtout par son rapport confort/efficacité puisque les passagers voyageront toujours en première classe grâce notamment à des sièges baquets procurant  un très bon maintien et une suspension pilotée exemplaire qui convient à toutes les situations. Ainsi, même le mode Sport est confortable. Que demander de plus !  Pour plus de confort, il faudra passer par de vraies limousines du type Mercedes Classe S.

Au final, cette Rapide se révèle plutôt facile à conduire même s’il est nécessaire de s’habituer au gabarit. La seule interrogation concerne l’endurance du freinage. Bien évidemment, prendre du plaisir au volant d’une berline pesant près de 2 tonnes et motorisée par un V12 a des conséquences sur la …… consommation. Ainsi, nous avons enregistré une moyenne supérieure à 22 litres/100  km. C’est beaucoup mais pas forcément énorme vu le type de moteur.