Fidèle à sa réputation de grand motoriste, Alfa propose donc une gamme de moteurs relativement vaste composée de 7 bouilleurs (3 essence et quatre diesel).

L’offre essence s’articule toujours autour du 1.6 Twin Spark développant 105 et 120 ch et du 2.0 Twin Spark de 150 ch qui peut être associé à la boîte Selespeed. Un couple qui rencontre d’ailleurs un beau succès auprès des alfistes.

Essai - Alfa 147 JTD 150 ch : "Qu'est ce qu'elle a ma gueule ?"

La palette diesel est plus conséquente avec notamment le dernier-venu de la marque, le JTD 150 ch. Alfa commercialise ainsi quatre moteurs JTD. De même cylindrée (1,9 litres), ces groupes développent respectivement 100, 115, 126 et 150 ch. Le plus puissant turbo diesel qui appartient à la deuxième génération de moteur JTD se substitue à celui de 140 ch qui était apparue fin 2002 et ensuite perfectionné pour être installé sur l’Alfa GT. Comme son prédécesseur, il reprend la technologie à injection directe Multijet. Concrètement, au lieu de deux injections, le multijet autorise jusqu'à quatre injections de gazole successives à chaque cycle.

Les différences avec le 140 ch sont relativement minimes mis à part les 10 chevaux supplémentaires. Le couple est identique et la plage d’utilisation similaire : 305 Nm à 2000 tr/min. Les performances évoluent très légèrement avec une vitesse de pointe de 208 km/h (+ 2 km/h par rapport à la version 140 ch) et un 1000 m départ arrêté abattu en 30 secondes contre 31,1 secondes auparavant.

Essai - Alfa 147 JTD 150 ch : "Qu'est ce qu'elle a ma gueule ?"

La version 140 ch était déjà très agréable et particulièrement dynamique, la 150 ch conserve ses qualités avec un brin de nervosité en supplément. Dès 1500/2000 tr/min, on sent bien le turbo se mettre en action et l’aiguille du compte-tours grimpe relativement vite. Plus rageur que le dCi de Renault, ce JTD ressemble par certains points au TDI du groupe Volkswagen avec un peu moins de brutalité et de bruit. Bien aidé par la boite mécanique à 6 rapports, le moteur répond à toutes les sollicitations quel que soit le régime. Le 6e rapport est plutôt réservé à l’autoroute.

En matière de dépollution, pas de changement par rapport à la version 140 ch, puisque le nouveau moteur répond seulement aux normes Euro 3. Un vrai handicap sachant que la plupart des motorisations actuelles répondent aux normes Euro 4.

Avec un tel moteur, on prend plaisir à monter dans les régimes, notamment sur les routes escarpées du Pays Basque. La consommation s’en ressent forcément puisqu’elle approche les 9 litres en conduite sportive. Même à rythme raisonnable, on est assez loin des 5,9 l/100 km annoncé par le constructeur. Comptez plutôt 7 litres.

Intéressant à savoir pour les entreprises, ce moteur existe aussi dans une version défiscalisée (7 cv) dont la puissance est bridée à 126 ch. De quoi ravir les commerciaux !