Le périphérique parisien va bientôt être équipé d'un revêtement acoustique. Aussi efficace qu'un mur anti-bruit, « l'enrobé bitumineux phonique » devrait réduire les nuisances sonores de 3 à 5 décibels.

Tous les jours, ce sont quelques 500 000 habitants de Paris et de la petite couronne qui subissent les nuisances sonores du périphérique parisien. Le long du boulevard le plus emprunté d'Europe, les niveaux sonores dépassent les 70 décibels, l'équivalent d'un restaurant bondé. Pour réduire le cauchemar, le Conseil de Paris a décidé de tester prochainement « l'enrobé bitumineux phonique ».

Le Conseil a donné son feu vert à la fin juin, mais doit désormais faire son choix entre 18 bitumes différents, chacun présentant ses propres qualités techniques : certains obtiendront des meilleurs résultats quant au bruit, d'autres seront plus résistants, ou encore évacueront mieux les eaux de pluie.

Le coût de l'investissement étant conséquent (entre 2,9 et 7 millions d'euros), des essais auront lieu sur quelques tronçons pour obtenir la solution ayant le meilleur rapport qualité/prix. Il faut savoir que le périphérique compte 15 millions de mètres carrés de bitume, qui nécessitent un budget de 4 millions d'euros pour son entretien annuel. Un bémol au projet : si le bitume traditionnel dure une quinzaine d'années, l'enrobé phonique devra être changé tous les dix ans.

Cela dit, l'agence Bruitparif insiste sur la nécessité du projet : «il y a peu que le niveau sonore du périphérique s’échelonne de 68 à 72 décibels la nuit et de 75 à 79 décibels en journée». Rappelons que les normes européennes préconisent un niveau maximum de 62 décibels la nuit et de 68 décibels le jour.