L’autre innovation du Discovery 4 se trouve sous le capot avec l’arrivée d’un nouveau moteur : le 3.0 TDV6 de 245 ch. Une motorisation attendue sachant que le 2.7 TDV6 de 190 ch conçu lors de la collaboration entre PSA et Ford peinait à animer le Disco. Avec ses 55 ch supplémentaires, le 3.0, doté d’un double turbo est plus adapté à la masse du 4x4 de Land Rover. En termes de performances et d’agrément, c’est même le jour et la nuit car le couple de 600 Nm disponible à 2 000 tr/min permet au Discovery 4 de bénéficier de solides reprises et des accélérations assez vigoureuses. Le 0 à 100 km/h est ainsi abattu en moins de 10 s (9,5 s précisément) et cette mesure aurait pu être meilleure sans la boîte de vitesses automatique de série mais Land Rover a choisi de jouer dans l’onctuosité et c’est une réussite car le mariage moteur/boîte correspond parfaitement à la philosophie du Discovery 4 sur route.

Le second point fort de ce bloc tient dans son silence de fonctionnement. Ainsi, il vous faudra une oreille averti pour reconnaître le bruit d’un diesel quelle que soit l’allure.

Enfin, ce 3.0 TDV6 se veut particulièrement sobre puisqu’il est annoncé pour 9,3 l/100 km contre 9,2 l/100 km pour le TDV6 2.7. Land Rover insiste sur ce point en annonçant une consommation en diminution d’environ 9%. Ajoutez à cela des rejets de CO2 identiques au 2.7 (244 g) et un différentiel d’agrément nettement en faveur du 3.0, autant dire qu’il n’y a pas photo, sauf les 9 000 € qui les séparent.

Aussi agréable qu’il soit, ce moteur ne peut pas tout masquer. Ainsi, si le Discovery est royal sur les grands axes avec un excellent confort que ce soit phonique ou de roulement, il est en revanche, moins à l’aise dès que la route devient sinueuse. Ses 2,7 tonnes se font immédiatement sentir avec des mouvements de caisse importants qui obligent le conducteur a adapté sa conduite au relief de la route au risque de rendre tous ses passagers malades et ce malgré les efforts faits par le constructeur dans ce domaine. Heureusement, ce n’est pas son utilisation principale.

Essai - Land Rover Discovery 4 : il se bonifie avec l’âge

Là où le Discovery surprend, c’est hors piste. En effet, malgré son blason prestigieux, on est toujours étonné de ses capacités car le Disco 4 est un vrai franchisseur malgré son poids pachydermique. Il ne devient pas une gazelle dans la boue, l’eau ou sur les terrains accidentés mais se débrouille largement mieux que la plupart des SUV même avec des pneus routes comme ce fut le cas lors de notre test. Pour expliquer en partie ses aptitudes, il faut se tourner du coté du Terrain Response, une mollette située sur la console centrale qui a été amélioré à cette occasion. Il offre toujours différents modes de fonctionnement (Normal ; Herbe/gravier/neige ; Sable ; Boue et ornières ; Franchissement rocheux) mais ils sont complétés par un contrôle en descente qui permet d’annihiler la prise de vitesse liée à la pente.

Si le Discovery peut tout faire ou presque, il reste toutefois au propriétaire à franchir le cap psychologique de faire du tout terrain avec tous les risques que cela comprend (rayures, etc…) avec un véhicule donc le prix dépasse les 50 000 € en entrée de gamme.