Après près de 3 heures de train, nous arrivons la veille du début de la compétition. Dès le lendemain, 10h, on entre dans le vif du sujet avec briefing technique et présentation de la voiture par le mécano qui va me suivre tout le week end. Le pauvre.   L’après midi, essais libres et premier contact avec la voiture. Ma Skoda est pourvue de palettes au volant, une très bonne chose vu que j’avoue ne pas maîtriser le talon-pointe, ni le double débrayage. En l’espace de 30 minutes, je dois apprendre ma voiture et le circuit. Autant dire, mission presque impossible. Dès le départ, je me rends compte de la complexité de la chose car ne pas caler relève du miracle car le point de patinage est très dur à trouver. Donc, j’ai calé un nombre de fois incalculable. La suite est tout aussi rock’n’roll car la piste se révèle à la hauteur de sa réputation c'est-à-dire très difficile. Et les essais n'ont de libre que le nom car ça roule déjà très fort. Bilan de cette première mise en jambes : un tête à queue, une impression de terreur et un chrono de 1.52 .

Suite le samedi matin avec les essais qualificatifs qui se fractionnent en deux parties afin de pouvoir effectuer le changement de pilote. Un tête à queue à mettre à mon actif mais rien d’autre à signaler. Je rentre au stand assez fier de moi quand tombent les chronos et là c’est le drame ou presque. 1.53.222 sur la première manche significatif de la 44e place sur la première grille de départ et 1.51.620 sur le second run soit le 43e temps, et ce malgré une amélioration du chrono notable.

Lors de la première, je prends place au fin fond de la grille et bien heureusement il s’agit d’un départ lancé, ce qui m’évite de caler mais ce n’est pas plus simple.  Sur cette course de 20 minutes, beaucoup d’accrochages, de sorties de piste et j’arrive à me hisser au final à la 37e place après avoir fait quelques dépassements et freinage intéressants.

Je suis devenu pilote de Skoda Fabia Cup l'espace d'un week end

Le dimanche va être LA grosse journée avec pas moins de trois courses. La première a lieu à l’aube ou presque puisque le départ est à 8 heures soit une mise en place sur la pré-grille une demi-heure avant, ce qui signifie arriver sur le circuit vers 7h du matin. Dur, dur…  Dans une sorte de semi sommeil, je pars du 44e rang. Départ toujours aussi pourri et rythme inférieur à celui du samedi. Je me traîne à la 40e place quand arrive l’évènement de mon week end à savoir la sortie de route très délicatement provoquée par le 4e qui était en train de me prendre un tour. Nos deux voitures se heurtent de profil et nous terminons hors piste après un tête à queue. Le choc est violent et inattendu. Après avoir repris mes esprits, je repars mais le cœur n’y est plus. Je termine 44e avec un bolide blessé. Bilan : une jante à changer, de la carrosserie et du boulot pour mon pauvre mécano.

Rebelote 4 heures plus tard avec la seconde course de la journée à la différence que la grille de départ prend pour base la première course. C’est donc sous une chaleur accablante que je m’élance fièrement de la 37e place. Seul souci, certains favoris qui étaient sortis à la première manche sont derrière moi et cette perspective me refroidit clairement. Un résultat moyen puisque je termine à la 39e position.

Dernière course et promis je me dépouille. Il va bien valoir car je pars quand même de la 44e place. C’est pas gagné mais bonne nouvelle, je réussis enfin mon départ ce qui me permets de gagner quelques places. Les tours s’enchaînent et mon rythme semble correct avec pas mal de dépassements à la clé, mon meilleur chrono de tout le week end puisque je réalise 1.49.561, ce qui signifie que je reste dans le même tour que les premiers. Assez content de ce run, je rentre au paddock et le classement tombe 34e soit 10 places de gagner. Je finis donc satisfait de ma prestation.