J'ai récemment recueilli le témoignage d'un poète français (eh oui, il en existe encore) qui adore rouler avec sa Ferrari 400i, celle qui juste avant la 412i précéda la 456 GT. Il m'a d'abord raconté comment il a acquis cette voiture. Une histoire incroyable! Mais de quel poète s'agit-il donc? De Jean-Luc Parant, tout simplement l'un des plus grands poètes et plasticien français contemporains. Faisons d'abord connaissance avec le personnage. Même s'il est impossible d'embrasser l'œuvre de ce poète en quelques lignes, un petit détour par son travail s'avérera utile pour la compréhension de la suite de cette histoire. Son œuvre plastique tourne autour de la création de boules. Cette précision a son importance puisque Jean-Luc Parant a vécu son meilleur souvenir automobile à bord d'une Ferrari 400i échangée avec son ancien propriétaire, un certain Stéphane Collaro (non, vous ne revez pas!), contre 2000 boules de sa production déposées au pied d'un arbre de la résidence parisienne de ce dernier. Vraiment abracadabrante cette histoire, non? Et ce n'est pas fini... « En fait, je suis un grand partisan du troc. Notamment en matière d'automobiles. J'ai ainsi acquis une Citroën 2 CV, une Lotus Sunbeam - vous savez la championne du monde des rallyes 1981 - plus quelques autres que j'entrepose dans mon château de la Drôme », précise très sérieusement J.-L. Parant. « J'ai pris possession de cette sublime Ferrari, l'une des plus belles de l'histoire de la marque de mon point de vue, en 1997. En plus de sa ligne, j'apprécie tout particulièrement la mélodie de son V12 à nulle autre pareille. J'adore rouler fenêtres ouvertes pour en profiter au maximum. J'ai une relation très sensuelle avec cette voiture. Le cuir dans l'habitacle, les odeurs, tout éveille les sens. Et puis, tout de même, il y a cette impression de puissance, de force inépuisable. » « C'est en 1999 que m'est arrivé l'une de mes histoires les plus incroyables. J'étais en train de conduire sur une route départementale, en rentrant chez moi, lorsque j'ai perdu le contrôle de la 400i. La chaussée était particulièrement grasse ce jour-là et, je l'avoue, j'avais un peu la tête en l'air. Sur un coup d'accélérateur un peu trop virulent en sortie de virage, le V12 s'est emballé et l'arrière est passé devant sans que je n'ai le temps de réagir. Oh rien de bien grave, fort heureusement. J'ai tout juste froissé l'aile arrière gauche et, accessoirement, heurté sans grand dommage non plus une voiture qui venait dans l'autre sens. Le plus cocasse est à venir. Figurez-vous que son conducteur n'était autre qu'un ancien pilote de F1 a qui j'ai promis de ne jamais raconter cette histoire. Je m'arrêterais donc là! » Bien que resté sur ma faim à ce point de l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de vous en faire part. J'aimerais bien aller faire un tour avec ce poète qui a l'air d'être un sacré personnage. Vive Ferrari ! Et vive la poésie !