Lorsque la capitale du Texas s'attaque à la pollution, elle le fait en exploitant tous les avantages offerts par la voiture propre. Ainsi, Will Wynn, le maire de la ville, lance une campagne sur la voiture « rechargeable », un dérivé du véhicule électrique. Mieux, l'homme envisage de s'en servir comme source d'énergie !

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Roger Duncan, directeur adjoint d'Austin Energy, l'exploitant du réseau électrique municipal, s'est creusé la tête pour parvenir à une telle conclusion. Petite explication.

A Austin, les éoliennes fournissent 6% des besoins électriques. Seule bémol, ces dernières produisent davantage la nuit, lorsque la demande est à son seuil le plus bas. C'est donc à partir de ce constat que son idée a vu le jour.

Le concept ? Revendre ce surplus d'électricité aux propriétaires de voitures rechargeables la nuit, pour en puiser une partie la journée, une fois ces véhicules garés et branchés au réseau de distribution électrique.

C'est clair ? Merci de votre attention et vous aurez donc compris qu'un tel projet n'est envisageable qu'avec un parc automobile comprenant un nombre suffisant de ce type de voiture.

Une voiture propre qui peut aussi être utilisée comme source verte ? Le pari est ambitieux mais n'en est pas moins soutenu par les maires de 50 grandes villes, plusieurs groupes environnementaux et des centaines de services publics.

Cependant, la commercialisation du véhicule rechargeable ne débuterait pas avant cinq ans. Son prix devrait quant à lui avoisiner les 50 000 dollars (plus de 35 000 euros). Deux facteurs qui tendent à repousser (voire empêcher ?) le projet. En tous cas, General Motors et Toyota ont annoncé dernièrement qu'ils lanceront des voitures rechargeables.

Le maire d'Austin aurait déjà obtenu 8000 noms d'habitants et d'organisations s'engageant à acheter une voiture de ce genre dès son arrivée sur le marché. Mieux, il a prévu un fond d'un million de dollars (environ 730 000 euros) pour offrir des rabais sur le stationnement et l'électricité aux 1000 premiers propriétaires. Mais nul doute que le conseil municipal devra revoir son budget à la hausse pour convaincre davantage de citoyens.