Interdire ces véhicules sur le périphérique et autoroutes

Ce projet, révélé par Le Parisien, n'est encore qu'au stade de l'étude. Mais fait déjà grand bruit. La municipalité (PS) et le conseil régional d'île de France viennent de poser leur candidature pour un projet de « Zone d'actions prioritaires pour l'air » (ZAPA). Un principe défini par le ministère de l'écologie dans le cadre de la loi Grenelle (2) pour l'environnement. L'objectif est d'améliorer la qualité de l'air à Paris, régulièrement victime de pics de pollution, notamment d'oxydes d'azote et de particules fines. La candidature parisienne a été acceptée début décembre. Une première phase d'étude vient de débuter, visant à définir les zones sensibles et les véhicules les plus polluants.

Une mesure de ce projet toucherait directement les voitures roulant au diesel, jugées responsables de plus importants rejets de particules fines. Ainsi que les véhicules tout-terrain. La première phase d'étude devrait commencer en 2011. Elle devrait permettre d'évaluer les effets d'une telle mesure d'interdiction en termes de qualité de l'air. Mais aussi son aspect social. Avant un premier test en 2012. L'adjoint au maire chargé du développement durable, Denis Baupin, confiait au Parisien les scénarios possibles si ce projet était validé : "l'idée serait d'interdire les véhicules les plus polluants sur le périphérique ou sur les autoroutes d'Ile-de-France et le périphérique".

En Ile-de-France, trois voitures sur quatre roulent au diesel.

Compte tenu de ce facteur non négligeable, Denis Baupin, extrapole : "une compensation pourrait être imaginée : les automobilistes renonçant à leur véhicule pourraient avoir un abonnement gratuit aux transports en commun durant une ou deux années comme cela se fait à Bruxelles". Si ce projet voyait le jour, la réflexion de M. Baupin viserait à reporter le flux des automobilistes sur le réseau de transports en commun déjà à l'agonie en Ile de France. « L'idée n'est pas d'envoyer un message aux seuls automobilistes mais aussi aux constructeurs pour leur faire comprendre qu'ils ont intérêt à imaginer des modèles moins polluants", souligne-t-il dans Le Parisien. Toujours au conditionnel, ce projet viserait à sanctionner les automobilistes roulant au diesel en effectuant "des contrôles de manière inopinée : de la même manière qu'on vérifie les papiers d'un véhicule lors d'un contrôle, on vérifierait aussi qu'il a bien le droit de rouler". Encore loin d'être validé, ce projet, devra quoi qu'il en soit, être approuvé par l'Etat.