Deuxième modèle le plus vendu de la marque, derrière la talentueuse Mazda2, la "3" représente environ 30 % des ventes. Et au niveau mondial, ce ne sont pas moins de 2 millions d'exemplaires qui ont trouvé preneur. C'est dire si il était important pour le constructeur japonais de réussir à transformer l'essai avec la deuxième génération de sa compacte, qui sera disponible en France à partir du mois de juin..

C'est pourquoi les ingénieurs nippons ont sorti les grands moyens et ont retravaillé la première génération à grands coups de scalpel. Esthétiquement, la mue est réussie, il faut le reconnaître.

Un style plus affirmé.

Essai - Mazda 3  : une «gueule» rationnelle

D'une génération à l'autre la Mazda3 a gagné 4,5 cm en longueur et 5 mm en hauteur. La largeur, elle, reste inchangée. Du coup ses 4,46 m en font une des plus longue de sa catégorie, si l'on excepte la Lancia Delta, qui est déjà à cheval sur la catégorie des familiales. Les Peugeot 308, Renault Mégane 3 ou Golf 6, ses petites copines de jeu, sont loin derrière avec près de 20 cm en moins. Clairement, les designers de la marque ont voulu imprimer un style plus dynamique à leur dernière née. Terminée la relative fadeur de la première génération (que d'aucuns trouvaient déjà très sympa…). Le but était de sortir de l'anonymat, l'objectif est d'après nous atteint.

En effet, la face avant devient extrêmement expressive. Les optiques plus étirées, soulignées d'un trait orange en forme de boomerang, finissent leur course sur une énorme calandre pentagonale, qui donne de la personnalité à l'ensemble. On aime ou on n'aime pas cette grande bouche mais force est de reconnaître qu'elle donne une sacrée "gueule" à l'auto.

Essai - Mazda 3  : une «gueule» rationnelle

Les ailes avant reprennent un thème stylistique que l'on retrouve sur feu le coupé RX-8 et sur la récente "6". Au dessus des bas de caisse court et remonte une arrête que l'on retrouve sur la "2" et qui structure les flancs. La ligne de caisse ascendante termine sa course au dessus des feux arrière, qui adoptent une finition cristal et, selon les finitions, des stops à Leds. Au sommet du hayon trône un becquet imposant qui finit de dynamiser l'ensemble.

A l'intérieur, des progrès.

L'habitacle a également eu droit à une refonte totale. L'ergonomie a été revue selon le principe d'un "agencement par zone de commande". Obscur concept mais le résultat est satisfaisant, toutes les commandes tombent bien sous la main et l'écran de l'ordinateur de bord/GPS (en série dès le deuxième niveau de finition) est très bien situé sous la casquette de planche de bord. L'assemblage est toujours de bon niveau, et les matériaux utilisés, eux, font un saut qualitatif notable. Reste que seule la partie supérieure de la planche de bord adopte un revêtement moussé, le reste de la planche de bord se contentant d'un plastique dur, tout comme tout ce qui est invisible à l'œil. Pour une marque qui selon ses dires cherche à se rapprocher du segment premium, cela reste un peu juste…

Essai - Mazda 3  : une «gueule» rationnelle

Les plastiques imitation aluminium sur le volant, les poignées de porte, la console centrale, ou un bandeau au dessus de la boîte à gant ont bien du mal à égayer cet intérieur qui est tout de même relativement sombre au final. Le tout respire heureusement la qualité et augure d'un bon vieillissement dans le temps. L'essentiel après tout.

De la place.

Conducteur et passager s'installent dans des fauteuils confortables et bien dessinés. Leur maintien latéral sera un poil trop juste en conduite sportive mais suffisant en conduite normale. Le siège conducteur hérite en série de réglages en hauteur, en inclinaison et au niveau du soutien lombaire. Pas le passager, ce qui est dommage.

Essai - Mazda 3  : une «gueule» rationnelle

A l'arrière, l'espace est jambe est excellent, conséquence logique de la longueur importante de la voiture. Et 3 adultes peuvent prendre place sans être trop serrés. Le volume de coffre s'établit à 340 litres pour cette version 5 portes. Une valeur qui peut sembler moyenne, mais qui nous a paru visuellement plus importante que sur une Peugeot 308, pourtant annoncée à 348 litres.

Un bon volume de coffre donc, secondé par de nombreux rangements disséminés dans l'habitacle. Larges bac de portière avant et arrière avec porte gobelet intégré, boîte à gant de contenance étonnante (très profonde), rangement sous l'accoudoir central avant, 2 porte-canettes entre les sièges avant, emplacement pour une paire de lunette au-dessus du conducteur, etc… La vocation familiale n'est donc pas mise de côté.