La commercialisation de la i30 démarre en France en ce mois de septembre. Au sein de ce segment M1 (ou C) qui représente 21% des ventes de voitures neuves (hors monospaces compacts), soit environ 450 000 unités par an (3,5 millions en Europe), l’importateur vise 2 600 ventes cette année et 6 000 en 2008 (dont 1 200 breaks).

Cette berline 5 portes tricorps s’attaque au cœur du marché des compactes européennes, avec un gabarit à peine supérieur à celui de la Mégane (identique à la Cee’d), quelques centimètres en dessous des côtes de la nouvelle 308 qui se rapproche doucement des grandes Focus et Bravo.

Essai - Hyundai i30 : du rififi chez les coréennes
Essai - Hyundai i30 : du rififi chez les coréennes

L’habitabilité se situe dans la bonne moyenne de la catégorie mais l’accès à la banquette est pénalisé par le dessin du pavillon qui plonge vers l’arrière, obligeant à courber l’échine. La capacité du coffre atteint 340 litres banquette en place (comme la Cee’d), un volume légèrement inférieur à la moyenne. Le rangement prévu entre la roue de secours et le plancher de coffre est une bonne idée, mais son compartimentage ne laisse de place que pour de petits objets. La banquette entièrement rabattable en deux parties (dossiers ET assise) permet d’obtenir un plancher de chargement plat et un volume disponible en 2 places de 1 250 litres, dans la moyenne sans plus. Epinglons aussi l’épaisseur des montants C qui réduisent la visibilité de 3/4 arrière, le petit lucarneau triangulaire n’étant d’aucun secours.

Essai - Hyundai i30 : du rififi chez les coréennes

L’ergonomie des commandes, la position de conduite, les sièges AV plutôt fermes qui garantissent un bon soutien du corps (au moins pour les personnes corpulentes en soutien latéral) ou la qualité de fabrication et celle des matériaux employés nous ont paru satisfaisantes, dorénavant comparables à la majorité des compactes européennes. Petit désagrément : si l’instrumentation bleutée façon VW, (ambre orangée sur la Cee’d) est bien lisible, il n’en va pas toujours de même –selon la lumière ambiante- de l’écran d’information central placé entre le compte-tours et le tachymètre. La sécurité passive soignée (6 airbags, …) devrait permettre à la i30 de rejoindre la majorité des compactes récentes dans le club 5 étoiles aux tests d’Euro-NCAP, à commencer la Kia Cee’d qui vient subir les tests l’été dernier.

La sécurité active se situe également à un très bon niveau, même si le contrôle de stabilité au fonctionnement assez discret ne se retrouve en série que sur la finition haute Pack Luxe et Sport.

Essai - Hyundai i30 : du rififi chez les coréennes

La i30 affiche un comportement rigoureux et plaisant, bien aidé en cela par sa suspension arrière multibras et un empattement relativement long. La tenue de route serait excellente sur bon revêtement, sans les pneumatiques coréens Hankook passables et avec une meilleure répartition des masses, le train avant ici (avec les Diesels au moins) trop chargé ayant fort à faire. L’i30 perd en précision et en efficacité sur les chaussées imparfaites en raison d’un amortissement imparfait (et peut-être d’une raideur des ressorts inappropriée). Cette lacune nuit plus au comportement qu’au confort des occupants. Ce dernier se situe dans la moyenne sur tous les revêtements et à faible comme à haute vitesse. La direction assistée électriquement offre un ressenti passable dès qu’on accélère le rythme, elle se durcit artificiellement en virage (au moins avec les moteurs Diesel), et à toutes les allures le centrage (au point milieu) manque de consistance. Longuement testés, les freins nous ont semblé suffisamment efficaces et endurants, et l’ABS bien calibré.