Après ses mésaventures avec ses eaux de baignades polluées cet été, la cité phocéenne s’attaque à la pollution de l’air pour la rentrée. L’initiative vient d’Ecoforum, un collectif d’associations de défense de l’environnement, qui a publié une cartographie de Marseille précisant le niveau de pollution quartier par quartier.

Sur la carte, les niveaux de pollution en dioxyde d’azote et de benzène sont désormais montrés au grand public avec une légende claire : les zones les plus polluées sont coloriées en noir foncé, à savoir le centre-ville et les autoroutes A50, A55 et A7. Le bleu clair, couleur pour signifier des zones peu ou pas polluées concernent les zones périphériques peu urbanisées.

Rien de bien surprenant, mais peut-être que montrer la pollution avec des images éveillera les consciences ? L’intérêt est en effet que ce type de carte est pour la première fois disponible en version haute définition pour le grand public.

Outre sa fonction de rendre compte de la pollution réelle au plus grand nombre, le collectif espère que la carte sera prise en compte par les élus dans les projets d’aménagement du territoire et les plans de déplacements urbains. « Cela permettra d’éviter de construire des établissements scolaires, des complexes sportifs et des hôpitaux à proximité d’une pollution importante ». Et les futurs propriétaires ou bailleurs de choisir un appartement situé dans un quartier épargné le plus possible par les rejets polluants ? Cela ne va pas forcément faciliter la tâche aux agents immobiliers, durement touchés par la baisse du pouvoir d’achat de leurs clients.