C'est un vieux serpent de mer auquel ne croit plus personne : l'harmonisation des réglementations techniques entre USA et Europe dans le contexte actuel de mondialisation serait pour les constructeurs une grande source d'économie mais à l'origine, les options techniques de référence divergentes choisies pour servir de normes sur les marchés a longtemps été un moyen de se protéger des importations des constructeurs étrangers. Espérer voir converger ces réglementations est encore à ce jour totalement illusoire mais dans un contexte mondialisé où la survie de certaines grandes entreprises passe par un élargissement de leur zone de diffusion, des concessions sont à faire de part et d'autre.


Ainsi, dans les négociations sur les futurs accords de libre-échange entre USA et UE, est venu sur la table non pas l'harmonisation mais l'équivalence des réglementations techniques et environnementales des 2 continents. L'idée consiste à ce que l'on reconnaisse de chaque côté de l'Atlantique les organes de certification et que l'on trouve des moyens simples pour faire coïncider leurs résultats, ce qui devrait permettre aux constructeurs de réaliser des économies estimées entre 1 à 4 milliards de $, de chaque côté.

Les travaux avancent et des représentants des 2 continents vont étudier tout cela, ils rendront leurs conclusions concrètes sur les méthodes possibles de calcul des équivalences au mois d'avril prochain.


Encore aujourd'hui, les Européens paient 2,5 % de droits de douane pour exporter leurs véhicules aux USA et même jusqu'à 25 % sur certains 4x4 tandis que dans l'autre sens, ces droits s'élèvent à 10 %. Au total, l'UE exporte chaque année vers les USA 850 000 véhicules, les USA se contentant d'en envoyer seulement 220 000.