Je tombe à l’instant sur cet article très intéressant de Ouest-France, consacré à l’accroissement de l’affichage publicitaire sur les véhicules particuliers. Cette tendance étant de plus en plus répandue, il m’a semblé intéressant de vous en parler.

En effet, désormais, contre 80 à 150€ par mois, il est en théorie possible pour tout propriétaire d’automobile d’arborer des pubs pour des restaurants, des films, ou des marques de distribution. En théorie seulement, car dans la réalité, seules les voitures à l’image jeune et branchée se voient proposer ce type de contrat. La palme revenant actuellement à la Smart, très prisée des annonceurs : « C'est une vraie citadine. Elle a une image dynamique », analyse Olivier Maschino, de Quadriplay Com Mobile. La Fiat 500 étant par ailleurs de plus en plus appréciée pour ce genre de missions !

Un tournant dans le monde de la pub

Dans le domaine de l’affichage urbain, la limite essentielle était que le caractère immobile d’une publicité obligeait les marques à multiplier le nombre d’affiches pour espérer toucher une quantité importante d’individus. Pour pallier à cela, Métrobus par exemple (la régie publicitaire de la RATP), a offert la possibilité à ses clients d’annoncer sur les flancs et l’arrière des autobus. Les affiches se sont donc mises à voyager, pour être vues par les automobilistes bloqués à un feu rouge, ou par des passants attendant à un passage piéton. La ville est devenue une publicité géante !

Des conditions d'éligibilité assez draconiennes

Mais pour le monde de la communication, il n’y aura jamais suffisamment d’espaces pour annoncer. Des régies telles que Caregy ou Quadriplay Com Mobile se sont créées pour proposer à des particuliers d’utiliser, contre rémunération, leurs véhicules comme publicités mobiles. Il faut cependant remplir des conditions assez précises pour avoir l’honneur d’être sélectionné : avoir une voiture branchée, rouler au minimum 700 km par mois, se garer dans des endroits visibles, et effectuer plusieurs déplacements par jour.

Le tournant principal est que désormais, au travers de ces opérations de « Street marketing », chaque individu devient un support publicitaire en puissance. On peut dans la même veine, imaginer qu’un jour, les gens se feront payer pour porter des pin’s Coca-Cola, ou Vache-Qui-Rit !

Si donc vous remplissez ce genre de conditions, et que l’idée de devenir un outil à la solde du Grand Capital ne vous file pas de boutons, vous aurez peut-être, comme Amaury, la chance de vous faire 1200€ euros par an d’argent de poche, en ayant en plus un magnifique aileron de poisson à la sauce « Sushi Shop » sur le toit de votre citadine ! De quoi payer l’assurance ou quelques pleins. En ces temps de crise, j’imagine que certains ne cracheront pas dessus !