Le fer de lance de cette modernisation est le petit diesel 1.3 CDTi. Opel l'a grandement optimisé pour le décliner sous le label EcoFLEX, synonyme de petite consommation et petits rejets de CO2. De fait, malgré une puissance en hausse de 27 %, soit 95 ch. au lieu de 75 ch., sa consommation baisse de 10 % pour s'établir en cycle mixte à 3,7 l/100 km. Ses rejets de CO2 s'établissent à 98 g/km en 3 portes et 99 g/km en 5 portes. Des valeurs insuffisantes aujourd'hui pour prétendre au bonus maximal de 700 € mais un accès à celui de 500 €. C'est déjà ça de pris, et avec la baisse de consommation, le coût d'utilisation est réellement à la baisse.

Les recettes pour obtenir ces réductions de consommation et d'émissions sont une nouvelle pompe à huile qui provoque moins de frottements, une nouvelle gestion de la montée en température (plus rapide), mais surtout un indicateur de changement de vitesse au tableau de bord, qui permet d'optimiser le passage des rapports, et de gagner en consommation. A noter que ce moteur se dote en série d'un filtre à particule.

Essai - Nouvelle Opel Corsa : où ça une nouvelle Corsa ?

Sur la route, en faisant attention, nous avons pu descendre à 4,5 litres de moyenne, ce qui est une très belle valeur en condition réelle. Les 95 ch. manquent un peu de nerf mais sont suffisants pour une utilisation courante. A noter que la boîte à 5 vitesses seulement est moins agréable à manipuler que celle à 6 rapports du 1.7 CDTi.

Les autres motorisations évoluent également. Le 1.7 CDTi passe de 125 à 130 ch, son couple de 280 à 300 Nm, et ses émissions de CO2 sont réduites à 118 g/km. La consommation s'établit à 4,5 l/100 km. Nous avons aussi pu faire un galop d'essai avec ce puissant bloc diesel. Il est performant, reprend bien, et consomme effectivement peu (nous avons noté 6,5 litre en moyenne en ayant pris une partie d'autoroute rapide). Sa boîte 6 vitesses est agréable à manier.

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Les moteurs essence gagnent en puissance et en sobriété. Le 3 cylindres 1.0 passe de 60 à 65 ch et de 5,6 l. à 5,0 l., tandis que ses rejets baissent de 134 à 117 g/km. Le 1.2 passe de 80 à 85 ch., sa consommation de 5,8 l. à 5,3 l., avec des rejets de CO2 de 124 g/km contre 139 précédemment.

Le 1.4 quant à lui passe de 90 à 100 ch, sa consommation diminue de 12 % pour arriver à 5,5 l/100 km. Ses rejets de CO2 diminuent dans la même proportion pour atterrir à 129 g/km.

La recette miracle de tout ça est encore une fois une pompe à huile moins énergivore, mais surtout l'adoption du double arbre à came variable, qui permet de mieux faire respirer les moteurs.

Nous n'avons pu tester sur route que le 1.4 100 ch. Assez silencieux à bas régime, il se montre plus braillard dans les tours. Il faut pourtant se résoudre à y monter puisque sous les 3 000 tr/min., le manque de couple est flagrant comparé aux diesels. La conso. Reste toutefois contenue, avec moins de 7 litres possible en condition réelle.

CARTON ROUGE

Une fois n'est pas coutume, nous dressons un carton rouge pour toutes les Corsa diesel. En effet, malgré les améliorations portées aux motorisations, une chose n'a pas changé, c'est le niveau de bruit. Les CDTi sont irrémédiablement bruyants, sur les premiers rapports en ville, et en charge à l'accélération. Leur seul salut se situe à vitesse stabilisée sur autoroute, où le niveau sonore devient enfin plus contenu. Face à une concurrence qui fait de gros efforts dans ce domaine (Citroën C3 HDI, Renault Clio dCi, Volkswagen Polo TDI…), Opel est en retard, et les oreilles fragiles des acheteurs potentiels pourraient s'en souvenir à l'heure du choix.