Ces derniers jours, les plans de suppression d'emplois se succèdent chez les équipementiers français accélérant un mouvement qui dure depuis quelques années.

Il y eut tout d'abord Faurecia qui est détenu à 72% par PSA et qui annonçait un plan social comprenant la suppression de 700 emplois en 2009 en France mais surtout un total de 1215 suppressions sur la période 2009/2011. Ces suppressions pourraient comporter des licenciements secs.

Spécialisé dans les sièges automobiles, cette branche baptisé FSA (Faurecia Sièges d'Automobiles) est encore situé en France puisque l'entreprise détient 9 usines hexagonales.

Symptomatique d'une tendance qui s'aggrave, ce ne sont pas que les secteurs de la production qui sont touchés par ce plan social mais également les ingénieurs travaillant dans le domaine sensible et primordial du R&D, la section Recherche et Développement.

Lundi, les employés du site de Brières-les-Scellés (405 emplois perdus sur 1312 salariés) en Essonne ont débrayé pour montrer leur inquiétude et pointer du doigt un état de fait qui annonce des jours sombres.

Le site de Brières dont l'activité de production a disparu l'an dernier est encore le plus touché par le plan social alors qu'il est aussi le premier pôle R&D en France. Le syndicat CFDT a exprimé sa plus vive inquiétude en expliquant que, réduire autant le potentiel de recherche (ce qui constitue une première) empêchera l'entreprise de rebondir quoi qu'il arrive et n'est donc que l'entame d'un mouvement qui amènera irrémédiablement à la fermeture et à la délocalisation de l'activité que l'on dit pourtant être la seule capable de résister à la délocalisation.

La direction dément et dit s'adapter à la conjoncture et au fait que les constructeurs français préfèrent travailler avec des équipementiers étrangers !

Aujourd'hui, c'est Valéo qui est contraint d'ajuster ses effectifs à la baisse sévère de la production automobile (de -20 à -30% et 38% en France). Valeo qui ne voit pas d'améliorations en 2009 va proposer un plan social prévoyant 5000 suppressions d'emplois dans le monde dont 1600 pour la France qui abrite 15.400 de ses employés.

Le plan prévoit des départs volontaires et Valeo dit vouloir maintenir sa compétitivité.