De plus en plus de pays européens mettent en place des mesures en faveur des véhicules électriques : la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas notamment en font partie.

Pour encourager le déploiement de telles mesures au niveau européen, l’Association Européenne pour les Véhicules Electriques à Batteries "Going-Electric" mentionne ses recommandations pour la Communication "Futur des Transports" qui sera adoptée en juin 2009 par la Commission européenne.

La contribution de Going-Electric comprend une étude scientifique démontrant les avantages des véhicules électriques et une note politique proposant une série de mesures à prendre par l’Union européenne afin de devenir un leader dans cette technologie du futur.

L’étude scientifique de Going-Electric

L’étude scientifique de Going-Electric intitulée "Consommation énergétique, émissions de CO2 et autres éléments concernant les Véhicules Electriques à Batterie" démontre que les véhicules électriques offrent beaucoup d’avantages :

  • les véhicules électriques génèrent, avec le mix électrique européen, moins de la moitié du CO2 des véhicules à combustion similaires et consomment significativement moins d’énergie.
  • les véhicules électriques ne requerront pas d’augmentation significative des infrastructures électriques jusqu’à ce que leur nombre atteigne 20-25% de l’ensemble des véhicules sur route.
  • l’usage systématique de véhicules électriques pour les navettes quotidiennes et autres courts trajets diminuerait la consommation de pétrole d’environ 20%, réduirait significativement la pollution urbaine, supprimerait l’essentiel du bruit de la route et allègerait la congestion du trafic et des parkings.

La note politique de Going-Electric

Aux Etats-Unis, les producteurs de batteries, constructeurs automobiles et consommateurs reçoivent des aides gouvernementales et les constructeurs chinois ont un avantage compétitif significatif en termes de coûts.

La note politique de Going-Electric propose une série de mesures que l’Union européenne devrait prendre pour devenir un leader dans la production et la commercialisation des véhicules électriques, améliorant ainsi significativement l’empreinte environnementale du transport routier tout en maintenant la compétitivité et l’emploi dans le secteur automobile. Ces mesures incluent des incitations pour les constructeurs, les consommateurs et les municipalités.

Tout d’abord, les constructeurs de voitures et de batteries ont besoin d’incitations financières pour développer davantage la technologie du véhicule électrique et investir dans des usines de production. Parmi les priorités :

  • des aides financières à la recherche dans les technologies de la batterie pour automobile
  • un soutien aux investissements pour la production en masse de véhicules électriques et de leurs pièces.

Les municipalités ont besoin d’incitations financières pour développer l’infrastructure publique pour la recharge des véhicules électriques et offrir d’autres avantages aux conducteurs de véhicules électriques. Parmi les priorités :

  • des incitations financières pour les villes installant des bornes de rechargement ;
  • des incitations financières pour les villes n’autorisant que les véhicules électriques en centre-ville ;
  • des incitations financières pour les villes offrant des avantages aux conducteurs de véhicules électriques : autoriser les véhicules électriques à emprunter les voies de bus ; exempter les véhicules électriques de péages et de taxe urbaines ; parking public gratuit et illimité pour les véhicules électriques ; des places de parking avec borne de rechargement à l’usage exclusif des véhicules électriques.

Les véhicules électriques ne rencontreront un succès que si les consommateurs ont envie de les acheter. Toutefois, étant une nouvelle technologie produite en petites séries, les véhicules électriques sont temporairement plus chers que les véhicules à carburant. Les consommateurs ne les achèteront que si des incitations financières réduisent leur coût d’achat. En termes d'incitations financières pour les consommateurs, les priorités comprennent :

  • 30% à 60% d'incitations financières à l’achat de véhicule électrique
  • réduction d’impôt pour les ménages détenant au moins un véhicule électrique
  • taux de TVA réduit à l’achat de véhicule électrique
  • incitations financières à l’échange de véhicules à combustion pour des véhicules électriques
  • hausse d’impôt pour les familles détenant plus d’une voiture à combustion
  • exemption des taxes d’immatriculation et de circulation pour les véhicules électriques.

Enfin, les véhicules électriques ne se déploieront que si les décideurs et le public sont conscients des avantages des véhicules électriques. La promotion et la communication sont donc nécessaires.

Beaucoup d'incitations financières sont déjà accordées par quelques états et municipalités en Europe ; ils doivent maintenant être généralisés au niveau de l’Union européenne. Plusieurs d'entre elles pourront être abandonnées dans quelques années lorsque les véhicules électriques seront produits en masse et que leurs coûts seront compétitifs par rapport aux véhicules à carburant classique.

Le cadre législatif

A partir de cette contribution, Going-Electric participera activement à la formation du futur cadre législatif pour le transport en Europe en vue d’une mobilité durable. D'après elle, un futur avec véhicules électriques sera significativement meilleur pour l’environnement tout en amenant des emplois nouveaux, une croissance durable, moins de dépendance au pétrole et de meilleures conditions de vie.

Retrouvez tous ces documents de Going-Electric et de la Commission européenne aux adresses suivantes : www.going-electric.org ; http://ec.europa.eu/transport/strategies/2009_future_transport/debate_en.htm.

Ces mesures évoquées par l'association sont intelligentes. Espérons que sa voix se fasse bien entendre : elle ouvre la voie au marché de masse du véhicule électrique !