En août, les ventes de voitures particulières neuves en France ont enfin retrouvé le chemin de la progression. + 7,7% par rapport à août 2004. Après un mois de juillet inquiétant, les constructeurs ont retrouvé la voie de la réussite. Enfin, certains plus que d'autres.

Si globalement le nombre d'immatriculations est en augmentation sur les huit premiers mois de l'année, avec +4,4% par rapport à 2004, individuellement certains constructeurs ont du souci à se faire. Du côté des français, PSA limite la casse grâce à Citroën (+20,8%) - Peugeot étant en pleine perte de vitesse (-9,6%) - ce qui permet au groupe d'afficher un résultat positif avec +2,1 % de véhicules immatriculés, même si dans le même temps sa part de marché recule elle de -1,5%. Renault quant à lui s'en sort grâce à Dacia et son effet Logan. Au niveau du groupe donc, ventes en hausse (+1,5%) mais part de marché en baisse (-1,5%). Et si on se concentre uniquement sur Renault, là c'est pas la joie : les ventes sont en repli de 4,4% et la part de marché chute de 2,7%. Vivement la Clio III.

Les bons résultats, c'est du côté des constructeurs étrangers qu'il faut les chercher. Ils progressent globalement de 17,7% et voient leur part de marché dépasser les 50%. Du côté des bons élèves, le groupe Volkswagen, BMW et Toyota sont les premiers de la classe avec respectivement +38,8%, +26,2% et +24,1% de ventes. Ce qui contraste avec les moins bons. Les bonnets d'âne étant attribués à General Motors Europe et au groupe Fiat qui subissent une véritable hécatombe : -21,1% pour GM et -19,4% pour Fiat. Espérons que ce dernier réussira à retrouver de la vigueur avec la sortie prochaine de sa Grande Punto.

Ainsi, si le mois d'août est satisfaisant et tend à confirmer le retour au dynamisme d'un marché automobile en stagnation ces dernières années, individuellement les résultats sont beaucoup plus contrastés. Et si les allemands reviennent en force grâce à Volkswagen et BMW, les constructeurs français ont du souci à se faire. Leur part de marché recul de plus en plus face à l'offensive des constructeurs étrangers. Aussi combien de temps pourront-ils encore sauver les meubles ?

Wilfried Bousquet