La Commission européenne a fixé comme objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020. Dans le cadre de son paquet "Climate action" du 23 janvier 2008, elle évoque le captage et le stockage géologique du CO2 comme une des techniques principales permettant de contribuer à atteindre cet objectif. Et elle a proposé récemment un cadre réglementaire à cette technologie. Le Grenelle de l'Environnement a aussi encouragé la réalisation de pilotes de démonstration pour le captage et le stockage géologique du CO2. Le but : rendre disponible cette solution le plus vite possible.

Veolia Environnement, leader mondial des services à l'environnement spécialisé dans la gestion énergétique, la gestion des transports de fret et de voyageurs, de l'eau et des déchets, a lancé dès 2005 un programme de recherche sur le captage, le transport et le stockage de CO2. Son objectif : faire progresser les connaissances et développer des solutions adaptées aux différentes tailles et types d'installations de ses clients. Des études préliminaires ont été effectuées pour localiser de futurs lieux qui accueilleront des pilotes de captage, transport et stockage de CO2 : en Europe, des sites potentiels ont été identifiés.

Veolia Environnement vient d'annoncer le début de la phase opérationnelle de ce programme de recherche sur son site de Claye Souilly (Seine-et-Marne/France). La mission : démarrer les études géologiques préliminaires et étudier la mise en place d'un pilote de captage et de stockage géologique de CO2 de taille industrielle, en collaboration avec Geogreen, société commune entre l'IFP, le BRGM et Géostock. Elle explique que ce site de Claye Souilly (77) met déjà en oeuvre des solutions environnementales, comme la valorisation électrique du biogaz capté sur le site et l'acheminement d'une partie des déchets par voie fluviale. Avec ce projet de pilote de captage et de stockage intégré de CO2, un volume annuel de 200 000 t/an de CO2 est prévu, ce qui représente l'équivalent des émissions annuelles liées au transport de 50 000 habitants. Veolia Environnement précise que le CO2 sera injecté, sous contrôle, dans un aquifère salin situé à plus de 1 500 mètres de profondeur pendant plusieurs années.

(Source et Photo : Veolia Environnement)