C'est ce soir sur France 2 que se déroule le « grand oral » de notre Président de la République. Il ne faudra pas s'attendre à de grandes révélations selon l’Élysée. François Hollande essaiera surtout de faire preuve de pédagogie, de « mieux expliquer les réformes aux Français ». Une tâche qui s'annonce difficile quand on regarde les dernières cotes de popularité du Président qui s'établissent à seulement 35% d'opinions positives.

Et ce n'est pas le dernier avis rendu par le comité pour la fiscalité écologique qui inversera la tendance : réduire l'écart de taxation entre le gazole et l'essence. Actuellement, l'écart est de 17 centimes en faveur du gazole plus trois centimes de TVA, soit un écart total de 20 centimes. Avec ce différentiel, le manque à gagner pour l'Etat s'élève à six milliards d'euros annuels.

Selon le comité pour la fiscalité écologique, l'écart est « aujourd'hui injustifié au regard des coûts externes environnementaux des différents carburants, compte tenu notamment des nouvelles connaissances sur les dangers pour la santé humaine des particules fines émises par le gazole ».

Si le coût écologique est évidemment à prendre en compte, il ne faut pas oublier les 80% d'automobilistes roulant avec une voiture diesel en France. Chose que ne fait pas le CFE  en demandant à ce que « les services de l'Etat mettent à l'examen différents scénarios de réduction de l'écart de taxation entre le gazole et l'essence, avec une évaluation complète des impacts d'un tel ré-alignement fiscal sur les ménages et les entreprises les plus touchés, afin d'identifier les mesures d'accompagnement à mettre en place ».

Le comité et son président, Christian de Perthuis, rendront ses travaux au début de l'été. Charge ensuite à l’exécutif d’approuver ou non ces avis.