Lors des essais de Barcelone, Ferrari a confirmé la fuite que la magazine Autosprint avait relayée dès l'hiver en dévoilant un nouveau nez creux. De toutes les innovations vues durant ces 4 jours, ce fut la plus étonnante.

Malgré cela, Ferrari a très vite souhaité démythifier sa nouveauté en affirmant que le gain apporté par ce piercing nasal était faible. Je ne suis pas sûr que tout le monde en soit aussi persuadé et les souffleries des concurrents doivent abriter quelques nez creux en ce moment même.

Ce système cherche à rationaliser le flux d'air sur l'avant de la voiture. Comme le montre l'animation de synthèse, l'aileron avant a pour mission essentielle de canaliser le flux d'air en partie au dessus des roues avant non carénées mais aussi vers les écopes de refroidissement des freins puis vers les "barge board" latéraux qui permettent au flux de rester au plus près de la carrosserie, du nez jusqu'aux entrées d'air des pontons.

Les 2 flux que l'aileron envoie au dessus des roues avant créent malheureusement une zone de grosses turbulences au dessus du nez de la monoplace. L'idée de ce trou dans le nez est de créer un troisième flux central, identique aux flux latéraux qui élimine ces turbulences. Deuxième avantage supposé, un surplus d'appui grâce à la petite ailette placée au milieu de la narine.

Pour Ferrari, la plus grosse difficulté n'était pas tant dans la réalisation de cette pièce mais dans la sauvegarde de ses propriétés de résistance. La perte de matière (le trou quoi) au milieu du museau laissait planer un doute sur la résistance au choc et donc à la réussite du sévère crash-test d'homologation que subisse les F1. Manifestement, Ferrari a atteint son objectif.

Le nez percé sera-t-il à Barcelone ? Nous le saurons dès demain !

Vidéo Ferrari F1: pourquoi un nez percé ?

Vidéo Ferrari F1: pourquoi un nez percé ?

 

Nose Hole from *Axis of Oversteer* on Vimeo.