Vidéo - Nouvelle Hyundai i20 : il va falloir compter sur elle
La nouvelle i20, deuxième du nom, va tenter de faire mieux que sa devancière, assez timide en terme de ventes jusqu'ici. Un défi lourd à relever, tant elle se place au sein d'une concurrence acharnée et bien établie. En effet, comment survivre au milieu des best-sellers que sont les Renault Clio, Peugeot 208, Citroën C3 et même des Ford Fiesta ou Volkswagen Polo, qui trustent les premières place de la catégorie des citadines polyvalentes en France ?
Hyundai pense avoir trouvé la solution : du style, de la qualité, des équipements et toujours une garantie 5 ans et des prix bien ciblés. Pas sûr que ce soit suffisant face à l'hégémonie des modèles précités, mais de quoi, peut-être, se faire une petite place au soleil.
Il est vrai que côté style, et sans discuter les goûts et les couleurs, il faut reconnaître plus de personnalité à cette nouvelle i20 qu'à sa devancière. Large calandre entourée de chrome sur les versions hautes, bandeau de LED pour les feux de jours à la mode Audi animent la face avant tandis qu'à l'arrière les feux à LED (sur les finitions hautes) assez étirés singent ce qui se fait chez Volkswagen. Le profil laisse apparaître une silhouette élancée, d'une part parce que la voiture a grandi de 4 cm (4,04 m, à 2 cm d'une Clio) et d'autre part parce qu'elle est moins haute de quelques millimètres. On y découvre aussi le "black panel" : un revêtement de montant C noir laqué, du plus bel effet il faut l'avouer, qui donne aussi l'impression d'un pavillon flottant.
Rien d'exubérant au global, l'ensemble reste sobre mais très actuel, surtout en versions hautes équipées des LED.
Un habitacle sobre mais de grande qualité
À l’intérieur, la sobriété reste encore de mise. On se trouve dans un habitacle très germanisant, présentant à l'évidence un excellent niveau de qualité de fabrication. Les matériaux utilisés sont en effet bien choisis, bien assemblés et agréables à l'œil comme au toucher. Si l'on écarte le dessin plus jovial, la Clio est objectivement loin derrière en terme de finition. Elle rejoint et même dépasse sur certains points une Peugeot 208 et même une Volkswagen Polo, qui sont des références bien plus convaincantes. Clairement, le constructeur a fait de gros efforts, et ça se voit, on se croirait dans une voiture de gamme supérieure, type i30, voire Golf (non, ne hurlez pas…). À noter que la planche de bord pourra se parer de quatre coloris différents (beige, gris-bleu, cappuccino et noir) avec contre-portes assorties. De quoi égayer un peu l'ambiance, et favoriser toutefois les reflets dans le pare-brise.
On s'aperçoit également que c'est le conducteur qui est choyé, avec une console centrale orientée vers lui (de 5 degrés) et une ergonomie sans faille.
Les passagers sont bien traités. L'empattement augmenté de 45 mm donne de l'aisance à tout le monde. Ce n'est pas exceptionnel mais l'espace aux genoux est correct, dans la bonne moyenne de la catégorie. Mais c'est le volume de coffre qui étonne. Un des meilleurs de la catégorie, avec 326 litres (+ 31 litres par rapport à la précédente) soit 26 litres de plus qu'une Clio ou une C3, et 46 de mieux qu'une Polo. Il dispose selon la finition d'un double plancher qui permet d'obtenir une surface de chargement presque plane banquette rabattue (voir portfolio).
Des motorisations d'ancienne génération
Malgré une plateforme nouvelle, la gamme de motorisations est reprise presque à l'identique de la précédente génération. Elle sera donc le point noir au lancement de cette citadine, car aucune ne faisait plus référence dans son domaine. De quoi patienter nous dit le constructeur, puisqu'à l'horizon 18 mois, tous les modèles du groupe bénéficieront d'une nouvelle palette de motorisations entièrement nouvelles et "au niveau de la concurrence".
En attendant on retrouve les 1.25 75 ch et 1.4 100 ch (disponible en BVA également) en essence tandis que les diesels sont représentés par le 1.1 CRDi de 75 ch et le 1.4 CRDi de 90 ch. Pas moyen de savoir par ailleurs, même en torturant les responsables de la marque, si des optimisations en vue d'abaisser les consommations ont eu lieu, signe malheureusement, que ce ne doit pas être le cas…
Pour finir, l'équipement s'annonce, comme à l'habitude chez Hyundai, assez fourni. Les finitions françaises ne sont pas encore définies mais les modèles haut de gamme que nous avions sous la main se voyaient dotés, outre les habituels organes de sécurité, de raffinements comme les sièges chauffants, le volant chauffant, la caméra de recul avec écran dans le rétroviseur central, le Bluetooth, les prises auxiliaire et USB, l'alerte de franchissement de ligne, les radars de recul. Mais aussi apparaît un grand toit ouvrant panoramique vitré, entrebâillable ou ouvrable électriquement, ce qui reste rare dans la catégorie.
Les plus technophiles regretteront l'absence de freinage automatique en ville ou de grand écran multifonctions. Mais Hyundai explique, sur ce dernier point, que de nombreux consommateurs préfèrent utiliser les fonctionnalités de leur smartphone. C'est pourquoi sera disponible un dock permettant de brancher et d'alimenter ce dernier, et de le fixer sur le haut de la planche de bord (voir portfolio). Deux écoles qui s'affrontent, certains constructeurs ayant opté pour la réplication de l'écran du smartphone sur un écran intégré, via le système "mirror link".
En guise de conclusion, nous dirons que sur le papier et en statique, cette nouvelle i20 est assez séduisante. La déception devrait venir des motorisations de lancement, dépassées, mais qui seront renouvelées en cours de route. Pour le reste, que ce soit esthétiquement, au niveau de la qualité, de l'habitabilité, des aspects pratiques et de l'équipement, la citadine coréenne a tout bon ou presque. Elle sera rejointe ensuite, d'ailleurs, par une version coupé 3 portes qui s'annonce dynamique.
Elle reste bien sûr garantie 5 ans kilométrage illimité comme le reste de la gamme, et si ses tarifs doivent subir une inflation, c'est certain, elle nous a été promise contenue. Vous pourrez venir la voir sur le stand de son constructeur pendant le Mondial de Paris à partir du 4 octobre prochain.
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