Combien cela coûte ?

La Volvo 240 a été produite à 2,8 millions d'unités en berline et en break, on en trouve donc encore facilement dans les petites annonces. Malheureusement, de nombreux modèles ont terminé leur vie en étant utilisé comme bétaillère, synonyme de mauvais entretien, de carrosserie chiffonnée et d'intérieur malmené, à tel point qu'il est difficile d'en trouver un en bon état. On trouve donc des 240 à partir de 400 €, roulantes mais usées jusqu'à la corde et généralement pour pièces. À l’opposé, pour un bel exemplaire soigné, avec un historique de factures, une belle peinture et un intérieur intact, il faudra grimper jusqu'à 5 000 € pour une essence, le diesel étant un peu moins coté.

Les pièces sont toujours disponibles, quel que soit le moteur, que ce soit chez Volvo (au prix fort) ou sur des sites spécialisés notamment en Allemagne, aux États-Unis ou en Hollande, comme Skandix.

Vidéo - Volvo 240 Break, la brique suédoise : dès 5 000 €

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Quelle version choisir ?

Pas facile de s'y retrouver puisqu'il y en a eu de très nombreuses. On met tout de suite de côté la première série allant de 1974 à juillet 1980 reconnaissable à ses gros pare-chocs en inox, car elle est déjà bien installée dans la collection et ses moteurs majoritairement à carburateur n'en font pas la plus adaptée à un usage quotidien.

Il convient donc de se focaliser sur les modèles d'après 81 jusqu'à 93 à pare-chocs en plastique. Les motorisations essence se limitent là à un 2,0 l de 110 ch et un 2,3 l dont la puissance varie de 117 à 131 ch suivant qu'il s'agit d'une version catalysée ou non. C'est ce dernier le meilleur choix si possible dans une version non catalysée, qui est plus souple et plus adaptée à une utilisation en charge, associé à une finition haut de gamme comme la GLT qui proposait le cuir, la direction assistée ainsi que les vitres et rétroviseurs électriques. Les plus courantes restent évidemment la GL de base avec sellerie tissu et dépouillée mais après tout, moins d'équipement signifie moins de pannes potentielles.

Vidéo - Volvo 240 Break, la brique suédoise : dès 5 000 €
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Y-a-t-il des versions collector ?

Pour rouler vraiment original, la 240 a aussi reçu le D24, un six cylindres en ligne diesel atmosphérique de 82 à 86 ch que l'on retrouvait aussi sous le capot des utilitaires Volkswagen de l'époque. Plus que jamais, il est cependant fortement conseillé d'essayer avant d'acheter tant ses performances sont limitées mais il existe des amateurs de son bruit très particulier.

Plus difficile à trouver puisqu'arrêtée rapidement, la 265 est la version six cylindres essence de la 240, équipée du fameux V6 PRV de 2,7 l. Ce n'est pas non plus un foudre de guerre avec 140 ch et il se révèle malgré tout assez glouton.

Aussi rare mais encore plus désirable et très prisée des collectionneurs aujourd'hui, la 240 Turbo recevait un 2,1 l de 155 ch lui permettant de dépasser les 200 km/h, ce qui est une performance respectable vu le profil de parpaing de la voiture. Sans surprise, c'est le modèle à la cote la plus élevée, un bel exemplaire s'étant récemment échangé contre 7 000 €.

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Quels sont les points à vérifier ?

Pas grand-chose, il s'agit là d'une des voitures les plus résistantes de l'histoire de l'automobile avec la Mercedes W123, bénéficiant d'une fiabilité extraordinaire et pouvant atteindre des kilométrages dépassant le million sur certains moteurs essence. Il faut donc seulement vérifier l'entretien basique, comme la courroie de distribution (tous les cinq ans) et d'accessoire ainsi que les vidanges et filtres. Sur les modèles moins soignés, il faudra jeter un œil du côté du faisceau d'allumage et, sur les versions catalysées, le capteur Point Mort Haut peut poser des problèmes de démarrage et de ralenti. L'ABS, une option à l'époque, est généralement en rade vu le prix de la pièce et la difficulté à la trouver. Enfin, surveillez, comme c'est le cas pour l'ensemble des voitures âgées, tout ce qui est radiateur et durits de refroidissement.

Un autre avantage de la 240, c'est que l'on a énormément de place pour travailler dans la baie moteur : tout est accessible facilement, ce qui permet d'apprendre la mécanique de base. Cependant, les charnières du capot peuvent gripper et finir par tordre le capot lui-même si l'on n'y prend pas garde. Toujours au sujet des charnières, celles du coffre accueillent le faisceau électrique qui alimente les feux de recul, l'essuie-glace et l'éclairage de plaque et peut finir par se couper à forcer d'ouvrir et de fermer le hayon.

Niveau carrosserie, il faut distinguer deux époques : avant 1990, elles sont assez sujettes à la rouille avec comme points les plus sensibles les bas de caisse au niveau des ailes arrière, le bac de la roue de secours, les seuils de portes et de coffre, ainsi qu'à l'intérieur des longues vitres arrière du break car il n'est pas rare que l'eau s'infiltre à leur base.

A l'intérieur, les selleries cuir sont rarement en bon état et les plastiques se montrent fragiles et cassants, avec comme grands classiques les bacs de porte en petits morceaux 99 % du temps et des fissures sur la planche de bord des modèles garés dehors de longues années.

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Et à conduire, c'est comment ?

Volvo a fondé sa réputation sur ses systèmes de sécurité dès la 240 qui a collectionné les prix notamment aux États-Unis avec les premiers renforts latéraux dans les portières, une colonne de direction rétractable et des zones de déformation en cas de choc. Il y a de plus quatre freins à disque de série et l'ABS est apparu en option dans les années 90.

Certes, elle n'était pas en avance sur son temps dans tous les domaines, puisqu'elle a un essieu arrière rigide n'aimant pas beaucoup les routes un peu bosselées. Mais cela reste sain, c'est une voiture équilibrée qui peut de plus devenir ludique à la conduite malgré une prise de roulis importante, avec un train avant qui décroche en premier alors que c'est une propulsion, sur le sec comme sous la pluie.

Même avec les motorisations les plus puissantes, la Volvo 240 n'est pas un foudre de guerre mais on ne l'achète de toute façon pas pour abattre les chronos, c'est avant tout une voiture très endurante pour les voyages au long cours.

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Combien elle consomme ?

Pas de miracle, difficile de passer sous les 10l/100 km à moins de ne faire vraiment que de la nationale et les 11 litres sont vite franchis si on commence à utiliser les 600 kg de charge du coffre.

Avec la collaboration de Thierry Réaubourg, journaliste automobile à Magazine Youngtimers


Pour trouver des annonces de Volvo 240 Break, rendez-vous sur le site de LaCentrale.fr !