La fatigue, facteur important d’insécurité

Elle représente une cause importante de décès, puisque l’assoupissement est à l’origine d’un accident mortel sur trois sur autoroute (31 %). La fatigue entraîne la baisse de la vigilance au volant, les troubles de la vigilance sont maximum en début d'après-midi, après le repas, et en milieu de nuit lors de la conduite nocturne.

Le conducteur est par ailleurs, à son maximum de vigilance le matin et en fin d’après-midi. La fatigue diminue les réflexes et augmente le temps de réaction.

Les signes annonciateurs de la somnolence sont :

  • les bâillements répétés
  • le picotement des yeux
  • les courbatures et la tête lourde
  • une sensation de nuque raide
  • l'apparition de mouvements automatiques (cligner des paupières, se passer la main dans les cheveux…)


Lutter contre la fatigue

Avant tout long trajet, il est recommandé de se reposer. Une nuit de sommeil complète est conseillée. Lors d’un long trajet, il est recommandé de s'arrêter toutes les deux heures, et d'effectuer une pause d'au moins un quart d'heure. À l'occasion de ces pauses, une activité physique peut être réalisée afin de se détendre (marche, jeu…). Si le conducteur est fatigué, une micro-sieste de 10 minutes est un moment de récupération important.

Pendant le parcours : aérer la voiture ou assurer une température ambiante relativement basse (climatisation), écouter la radio. Attention, une température trop basse est un facteur favorisant l'endormissement.


L'alcool au volant

30 % des conducteurs responsables d'accidents mortels ont une alcoolémie positive. Près de 2 % des personnes circulent en état d'ivresse (Source : Ministère de l'Intérieur et de la Défense), A cette occasion le conducteur voit diminuer sa vigilance et augmenter son temps de réaction, et du même coup le risque d’accident grave.

L’abstinence totale lors de la conduite représente la seule mesure réellement efficace dans ce domaine. Quelques pays européens l’ont d’ailleurs déjà adoptée.


Les médicaments et divers toxiques

La responsabilité des médicaments et des toxiques (drogues), en particulier des tranquillisants et divers psychotropes, dans la survenue des accidents de la circulation, est moins bien connue car moins étudiée. Les quelques études effectuées montrent qu'environ 15 % des conducteurs impliqués dans un accident de la circulation ont un taux sanguin positif de psychotropes ou de tranquillisants. Dans près de 9 %, une association est retrouvée avec l'alcool.

On ne peut que déconseiller la prise du volant à tout individu sous l'emprise de ces différents toxiques. Il est indispensable de demander conseil à son médecin quant à la compatibilité de la conduite avec la prise de médicaments.


Le téléphone portable

40 % des possesseurs de téléphone portable déclarent l'utiliser en conduisant. Ce sont les moins de 35 ans et les cadres supérieurs qui sont les plus imprudents dans ce domaine. Pourtant, 95 % de la population estime que le fait d'utiliser un portable en conduisant représente un risque très important.

Afin de sensibiliser leurs clients à la nécessité d'adopter un comportement responsable, les opérateurs de téléphonie mobile ont effectué une vaste campagne d'information. Celle-ci se justifie du fait que le danger de collision est effectivement multiplié par quatre durant un appel téléphonique.

Face à ce réel danger, un appel à la responsabilisation individuelle pourrait être plus efficace qu'un nouvel épisode répressif. Néanmoins à ce jour, malgré une bonne perception des risques encourus, une grande partie des usagers de téléphones portables n'ont pas encore adopté une attitude de sécurité au volant.

Faites une pause pour téléphoner, vous serez plus attentif à votre correspondant et plus attentif à la route lorsque vous aurez raccroché. Pensez aux 3 points que vous pouvez facilement perdre… ou économiser !