Tout commence lors du Mondial de l'Auto 2008 : Greenpeace prend d'assaut le salon pour dénoncer le greenwashing particulièrement intensif lors de cette édition et Volkswagen fait partie des stands envahis par les militants. Fin 2011, cette fois, ça devient personnel, avec une campagne directement dirigée contre le groupe allemand, accusé de faire pression pour que des lois plus restrictives en matière d'émissions de CO2 ne soient pas adoptées. Le site historique, Wolfsburg, en Allemagne, est aussi infiltré par des militants qui déroulent une bannière géante sur ses murs. Rebelote au Salon de Genève 2012, où 35 militants envahissent le stand Volkswagen, puis le Centre des Congrés de Hambourg est lui aussi recouvert d'une bannière où se tenait l'assemblée générale du groupe.

Mais tout ça, c'est de l'histoire ancienne : Greenpeace a publié juste avant le Salon de Genève 2013 un communiqué de presse saluant l'annonce faite par Volkswagen de s’engager à réduire les émissions de CO2 de sa flotte de véhicules neufs à 95 g de CO2 par km d’ici 2020 et le citant même comme l'exemple à suivre. Tout n'est encore cependant pas tout rose, puisque l'organisation regrette que le constructeur s'obstine « à soutenir, par principe, le recours en Europe aux « super-crédits » pour atteindre les objectifs de réduction de CO2 ».

Histoire d'enterrer définitivement la hache de guerre, Martin Winterkorn, président du conseil de surveillance de Volkswagen, et Brigitte Behrens, directrice générale de Greenpeace, se sont rencontrés la semaine dernière à Hanovre, signal fort d'une collaboration qui devrait durer entre les deux anciens ennemis.