Faut-il encore acheter une S60 à l’aube de 2007 ? En fin de carrière, la familiale Volvo a subi un dernier et très léger lifting avant l’été, un an après que son 5 cylindres Diesel D5 ait gagné une vingtaine de chevaux. Née en 2000, la S60 avait déjà profité d’un léger toilettage en 2004. Ces petites évolutions rendent-t-elle la familiale suédoise toujours désirable, ou autrement dit, faut-il encore acheter une S60 à environ un an de sa retraite ?

Le léger coup de jeune du printemps 2006 concerne à l’extérieur les boucliers avant et arrière partiellement redessinés, la calandre frappée d’un logo plus gros, des rappels de clignotants intégrés aux rétroviseurs, 3 nouveaux dessins de jantes alu de 16 à 18 pouces. En option, on note un nouvel aileron AR ou les projecteurs bi-xénon tournants jusqu’à un angle de 15°. L’intérieur profite d’un nouvel habillage de console centrale en alu, repris par divers inserts, du système de changement de file de la S40 (qui actionne 3 fois le clignotant). Le châssis standard a été subrepticement retouché, avec des amortisseurs plus fermes et des barres anti-roulis qui favorisent le confort. Sous le capot, le 2.4 à gazole est passé de 163 à 185 chevaux à l’été 2005. De multiples modifications ont permis cette embellie : diamètre de la turbine du turbo augmentée et les aubes – qui définissent la vitesse de rotation du turbo- confiées à un pilotage électrique comme pour certaines marques « premium » allemandes.

La ligne d’échappement retouchée, les injecteurs qui passent à 7 trous à la place de 5 (mais à commandes par solénoïde à l’heure où les plus précis acteurs « piezo » se généralisent), la pression plus élevée et le rapport volumétrique inférieur (17,3 :1 contre 18,0 à 1 précédemment) et gestion moteur revue. Et on passe sur les différentes mesures qui aboutissent à un moteur moins polluant, si ce n’est pour signaler qu’il dispose depuis lors d’un filtre à particules sans additif. Développant 185 ch à 4000 tr/min et un couple de 400 Nm à 2000 tr/min, ce moteur conserve sa sonorité particulière propre aux 5 cylindres, presque mélodieuse, jamais envahissante.

S’il était l’un des plus agréables, sobres et performants diesels entre 2 et 2.7 litres au lancement de la S60 D5 163 ch à l’été 2001, sa récente cure de vitamines est insuffisante pour égaler les meilleurs. Certes, sur la plupart des registres, il vaut l’autre 5 cylindres diesel, 2,4 litres lui aussi, le 200 chevaux de l’Alfa 159 / Brera et de la Fiat Croma . En revanche, pour ne prendre qu’un exemple, il n’offre pas la disponibilité à bas régimes et la sobriété du nouveau 2.2 bi turbo 170 ch conçu par PSA et Ford, dont la future Mondeo disposera. La firme à l’ovale bleu est pourtant propriétaire de Volvo. Le 185 ch est associé à une boîte de vitesses manuelle ou automatique (passages des rapports automatiques, soit manuels au moyen d’une commande à impulsions), toutes deux à six rapports et à l’agrément satisfaisant. Les performances sont loin d’être ridicules en BVM, avec une vitesse de pointe de 230 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 8,9 secondes (8,2 sec. selon le constructeur) et des reprises légèrement meilleures que la lourde Alfa 159 2.4 JTD. La consommation mixte de 6,6 l/100 pour 174 g de CO2 (contre 6,1 l100/179 g pour l’ancienne D5 163 ch à bvm5) se traduit par un consommation moyenne réelle d’environ 8,4 l/100. Sur plus de 1 500 kilomètres d’essai, notre consommation avec une version à boîte automatique a atteint 8,9 l/100 km.

On peut rester sous les 7 litres en respectant les limitations sur parcours mixte route et autoroute, tourner autour de 8,5 l aux environs de 150 km/h et grimper à un peu plus de 11 l en ville ou sur route de montagne. Des chiffres qui restent très raisonnables. Dans l’ensemble, malgré ses presque 7 ans, la S60 souffre peu de la comparaison face à ses rivales. Aussi bien en confort, comportement, ergonomie qu’en finition. Plus courte qu’une Volkswagen Passat, elle n’offre pas une habitabilité ou une capacité de coffre comparable à la berline allemande. Toutefois, elle n’a pas grand-chose à envier en espace intérieur à l’Alfa 159 ou à la Peugeot 407 .

Notre principal grief concerne le diamètre de braquage un peu exagéré avec une monte en 17 ou 18 pouces. Disponible à partir de 34.000 € en finition Momentum et à 37.800 € en exécution haute Summum ( + 2.000 € avec bva6), la Volvo S60 D5 185 ch constitue une offre correcte, sans plus. Il faut négocier avec le vendeur ou bien s’orienter du côté des offres promotionnelles comme par exemple vers la série spéciale « Sport » proposée à 33.600 € (en D5 bvm6) pour trouver une offre attrayante (environ 3.000 € d’avantage client).

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Volvo S60 D5 185 ch en 15 chiffres clés


Longueur :

460 cm

Largeur :

181 cm

Hauteur :

143 cm

Diamètre de braquage :

10.8 m entre trottoirs

Empattement :

2.715 m

Volume du coffre (en litres):

424-808 l

Capacité du réservoir :

70 l

Consommation mixte

6,6 (bvm6) / 7,5sec (bva6) l

Poids à vide :

1578 kg

Durée de la garantie :

2 ans kilométrage illimité

Cylindrée :

2401 cm 3

Puissance :

185 ch à 4000 tr/min

Couple :

400 Nm à de 2000 à 2750 tr/mn

0-100 km/h :

8.2 sec.(bvm6) / 8.7 sec (bva6)

V Max :

230 km/h (bvm6) / 225 km/h (bva6)