Invité à tchater en direct sur RTL cette semaine, Sébastien Loeb a une nouvelle fois joué l'apaisement lorsqu'il est interrogé sur sa rivalité avec Sébastien Ogier, n'hésitant jamais à dire que le gapençais a beaucoup de talent et qu'il est, avec lui, le seul pilote à avoir montré qu'il était capable de gagner en WRC dès sa première année dans la discipline. De ce côté là, on ne peut rien reprocher à l'octuple champion du monde dont la sérénité est immense.


Mais on le sait désormais, durant les tensions internes de 2011, c'est Guy Fréquelin qui a permis à Sébastien Loeb de traiter directement avec les patrons de Citroën en zappant Olivier Quesnel qui lui avait succédé. On sait ce qu'il est advenu ensuite pour Ogier comme pour Quesnel et si dans cette histoire, chacun a réalisé le boulot qu'on lui demandait à l'origine de faire, ils n'en sont pas moins devenus victimes d'une situation qu'ils n'ont pas voulue, ni créée. Bref, dans ce combat des chefs, Sébastien Loeb a justement remporté le match et, en seigneur, il est passé à autre chose. Pas Guy Frequelin.


Interrogé dans les DNA, l'ancien patron de Citroën Sport s'est félicité de la course magistrale de Loeb mais n'a pas pu s'empêcher de distribuer ses piques acides. Logiquement, il a évoqué Latvala son adversaire le plus dangereux en 2012, mais également Sébastien Ogier qui ne court pourtant plus dans la même catégorie.


«Loeb aurait pu arrêter l’an dernier, mais je crois qu’il a peur que ça lui manque. Il est arrivé à un tel niveau de perfection et de maîtrise qu’il serait dommage de s’arrêter là. Et puis, il n’a que 38 ans. Carlos Sainz a pris sa retraite à 44 ans. En théorie, il a encore quelques belles années devant lui ! La réussite de Loeb, c'est l'alliance d'un coup de volant, d'une pointe de vitesse et de l’intelligence de la course mais aussi de son implication dans le développement de la voiture, la base de tout, qui s’est accrue le jour où Carlos Sainz a quitté Citroën, en 2004.


Il faut bien reconnaître que personne ne lui arrive à la cheville. Certains pilotes affichent une belle pointe de vitesse, mais ils ne savent pas la gérer, à l’image de Latvala ou d’Ogier. L’autre “Seb” me désespère. Il doit en être à neuf sorties de route sur les dix-sept derniers rallyes. Ce qui lui manque ? Du plomb dans le cerveau… »


Visiblement, Ogier reste un adversaire même en S2000 ...