2. Annie Seel, Suédoise, N° 76

Annie Seel est né en Suède début septembre 1968 à Taby, à 20 kms au nord de Stockholm, où elle vit toujours.

Toute petite, Annie est une enfant turbulente, toujours grimpée quelque part, dans les arbres, partout.

Un jour, en voulant voir jusqu'où elle pouvait aller en sautant de sa balançoire, elle se casse le bras à l'age de 3-4 ans.

Annie a vécu avec sa mère, son père est parti, l'argent faisait défaut à la maison.

Elle parvient malgré celà à avoir sa première moto à 16 ans. Pour pouvoir passer son permis, elle doit travailler trois jours la semaine comme réceptionniste dans l'auto-école.

Deux ans plus tard, elle s'achète une vieille 250 Yamaha. Elle fait toute la mécanique toute seule, héritage de son père.

Début 88, elle fait sa première course sur piste à Karlskoga.

Mais à la fin de l'année, elle chute et se casse une cheville.

Cette même année, elle réussit à venir s'entraîner une semaine en France, où elle doit se débrouiller pour se loger, ne connaissant personne.

En 89, elle gagne sa première course sur le circuit d'Anderstorp.

Elle y rencontre des grandes équipes qui la font rouler en 125 en 90, mais, elle se casse la clavicule et finit 8ème du championnat.

En février 91, la belle Suédoise a son ticket pour le championnat d'Europe 125, en rentrant d'une séance d'entrainement en Espagne, elle est victime d'un accident sur les routes allemandes ou elle est gravement blessée. Des blessures au dos et surtout une jambe qui ne fonctionne plus bien, l'empêchent de remonter sur une moto pendant 4 ans.

C'est là qu'elle laisse la piste et se met à l'enduro. D'années en années, elle progresse. Elle fait son premier rallye à Dubaï avec une grosse Husaberg qu'elle a reçu en Kit 10 jours avant la course. Elle se casse le pied le dernier jour mais finit l'étape.

Elle participe à une multitude de couses en Suède que l'on ne connaît pas.

Sportive accomplie, elle a pratiqué l'équitation étant plus jeune avant la moto, la plongée sous-marine.

En 2001, elle termine 39ème du Rallye de Tunisie.

Sa plus belle fierté est son Dakar 2002, elle part avec un 400 Honda XR, le 4ème jour, elle chute, bilan, gros hématome à une jambe et une main cassée, elle termine 54ème et 1ère 400cc production avec sa main cassée.

1ère du Word Rally 2004. La même année, elle finit 22ème du rallye de Dubaï.

En 2005, elle termine 22ème du Rallye Patagonie-Atacama, au Chili et en Argentine.

La Suédoise fait aussi du supermotard, tout ce qui a un guidon, elle sait faire.

En 2008, comme beaucoup, elle participe au rallye d'Europe Centrale, elle se classe 24ème. Avec en plus, en Egypte, une 12ème place au Pharaons.

Au Dakar 2009, elle fini 76ème, nez cassé et épaule blessée.

Elle cumule aujourd'hui une bonne vingtaine de fractures.

Pour son Dakar 2010, Annie a eu des difficultés à trouver les budgets.

En Suède, c'est très difficile de trouver des budgets pour ce type de course. Elle a du se refaire une moto en prenant les meilleures pièces de plusieurs anciennes KTM de son garage, avec un moteur neuf.

Et fin décembre dernier, Annie Seel est à Buenos Aires.

Annie termine sa première étape 45ème. La seconde étape, 37ème, à 11 minutes de Lopez sur son Aprilia d'usine !

La 3ème très difficile étape, elle finit à un peu plus de 2 heures du vainqueur, mais à 6 mn de Faria, le coéquipier de Despres.

Après deux étapes sages, elle finit la 6ème, longue de 418 kms, 31ème à 10 mn de Verhoeven sur sa BMW.

La 7ème étape, 600 kms, Annie Seel arrive à la journée de repos, 61ème du jour et 1ère féminine depuis le début à la 43ème place du général.

La reprise se passe mal, beaucoup de soucis, une grosse chute et une arrivée dans les derniers.

Mais le lendemain, Annie reprend son rythme et se sort très bien des dunes de Copiapo.

Pendant que les garçons se tirent la bourre devant, Annie termine une nouvelle fois bien placée le soir de la 10ème étape, 51ème.

Le lendemain, elle fait encore mieux, 39ème à 16 mn de son compatriote Berglund !

Sur les 368 kms du 13ème jour, elle ne termine que 49 minutes après Ullevalseter qui a roulé l'enfer, elle est 32ème du jour.

Très rapide pour la dernière étape, 45ème final à Buenos Aires, 1ère féminine, elle laisse la 2ème fille à 12h30. Sacré "nana" !

Elle mérite bien son surnom de "Princesse des rallyes"