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Billet d'humeur : débuter en supersport

Dans Moto / Loisirs

Vincent Demeslay

Billet d'humeur : débuter en supersport

Un grand nombre de motards qui a passé le permis l'a fait pour un jour se mettre au guidon de la moto de leur rêve : la dernière hypersport de 180 ch, le roadster tout neuf au design racé ou encore le supermot' sorti tout droit d'un circuit. Mais la majorité d'entre eux est d'abord passé par des cylindrées inférieures afin d'acquérir de l'expérience pour un jour, finir par rouler sur leur rêve.


Mais une autre catégorie de motards veut brûler les étapes. Dès le papier rose (désormais jaune maintenant) en poche, et sous couvert d'avoir plus de 21 ans, il signe un bon de commande pour un R6 ou un Z 1000 parce qu'il est à la mode. A tous ceux là, je leur dédis cette petite prose.


Une bécane de 100 ch, (quand celle ci est restée homologuée) n'est absolument pas à mettre dans les mains d'un débutant. J'entends souvent dire « je garderai la tête froide » ou « je suis calme, je ne tirerai pas dedans » ou pire « ouais mais la bécane, elle a des meilleurs freins, un meilleur châssis un meilleur tout donc ça ira ». Alors permettez-moi de vous faire profiter de ma faible expérience.


C'est ce que je me disais aussi. Ecoutant les conseils autour de moi, j'ai commencé à rouler en ER-5 : un look douteux par rapport aux dernières productions de l'époque, 50 ch : pas de quoi casser trois pâtes à un canard. Et bien dès les premières lignes droites j'ai fais winner le petit-bicylindre « pour voir ». Résultat, quelques petites frayeurs sans conséquence. Puis j'ai enchaîné un an après et 20.000 km plus tard par un 600 fazer : 92 ch, un freinage issu du R1, une partie cycle bien plus performante.


J'ai appris à rouler avec le fazer, la confiance vient rapidement et ce qui devait arriver se produisit : au bout d'un an et demi, j'ai chuté tout seul à cause de la vitesse sans autre conséquence qu'une entorse du genou.

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Vous allez me dire « mais il me casse les bonbons avec ces histoires 3615 mylife, moi j'suis un pilote un vrai ». Retraçant mon parcours de motocycliste, je ne regrette absolument pas mon choix d'avoir commencé en basique. Si j'avais commencé avec une moto plus performante (directement un fazer par exemple ou une supersport), la chute serait arrivée plus vite parce que ce n'est pas avec le permis que l'on sait conduire et s'arrêter en cas d'urgence. Avec une « grosse » pour débuter, les vitesses de passage en courbe sont bien plus importantes puisque l'on a plus confiance dans la partie cycle mais dès qu'il s'agit d'éviter un danger ou freiner fort, et bien se sont les capacités du pilote débutant qui sont très rapidement dépassées.


Une moto dite « pour débutant » vous amène à des vitesses moindres ce qui vous donne plus de temps pour réagir. Vous sentirez aussi plus vite les limites de la moto ce qui sera un frein naturel et LA, vous allez acquérir de l'expérience en vue de passer à la catégorie supérieure.


Alors Messieurs les pilotes des bacs à sable, pour éviter de confirmer ce dernier qualificatif : garder la tête sur les épaules, vous ne serez pas capable de maîtriser une 1000 cc ou une 600 de 100 ch. C'est elle qui vous maîtrisera : vous prendrez peu de plaisir (ou si mais à la terrasse d'un café) et vous prendrez de mauvaises habitudes de pilotage. L'accident sera inévitable avec des conséquences plus ou moins désastreuses pour vous et votre entourage.


J'espère que vous mettrez ça dans un coin de votre tête et ainsi, vous pourrez rouler un jour sur la moto de vos rêves et c'est vous qui la piloterez et pas l'inverse. Pensez-y.


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