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Commentaires - "Dites, Mr le Ministre......

Patrick Garcia

"Dites, Mr le Ministre......

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Par Anonyme

Je ne connaissais pas ce site !

ça m'intéresse beaucoup car il y un truc qui m'a toujours désolé c'est de voir de longues et larges avenues limitées à 50 avec une enfilade de feux synchronisés sur une vitesse de l'ordre de 70.

Alors à 50 déjà ça va moins vite mais en plus tu t'enfiles 4 feux rouges ça agace.

Si ça c'est pas de l'incitation....

Par Anonyme

La sécurité routière ouvre le bureau des plaintes... :pfff:

Pour aller dans l'autre sens, un petit conte: :jap:

Par un beau jour où je roulais dans un flot miraculeusement régulé

(je ne le revis jamais aussi mesuré)

où tout le monde au 50 se limitait

sur le bas de la tortueuse N118 vers Paris, une voiture se retourna.

Sans ambages, nous pilâmes.

Bien vite, le malheureux pressé, remis de ses émotions, et la carcasse sur le toit écarté, nous pûmes repartir.

La semaine passé encore quatre camions de pompiers s'acharnaient à sauver quelques vies dans cette nationale où je suis bien souvent le seul à 50.

Mais je m'en fous, je ne suis pas pressé de mourir...

Par Anonyme

Emouvant, cette fable.

Dommage, elle ne tient pas compte du fait que ce n'est pas la vitesse qui tue, mais l'irrespect des règles de la circulation et l'incompétence, l'alcool et parfois la drogue, la haine ou l'orgueil. Et ça, on mettra toutes les signalisations et brigades financièrement supportables sur le bord de la route A, on (se) tuera encore sur la route B, ou alors juste à côté. Et dire que je ne suis pas pressé de mourir :??:

BBracam

Par Anonyme

Relis bien BBracam:

1. ma fable dit que c'est le panneau qui m'a fait évité le carambolage, parce que, par le plus grand des hasards, tout le monde avait ce jour-là décidé de respecter la règle qui était écrite dessus (50 max)

2. même le meilleur conducteur avec les meilleurs freins n'aurait pas pu éviter une voiture se retournant sur deux voies dans un enchaînement de virages sans visibilité de l'un à l'autre (d'où la limitation de vitesse)

3. l'alcool et la drogue fauchent en ville ou tuent "de front" sur les nationales. Ici, bien calé entre les barrières de sécurité en béton, je n'éviterai pas l'ivrogne, mais j'ai assez peu de chance de le prendre de front.

A. Effectivement, on se tuera encore sur la route, mais je préfère que çà se fasse sans moi et j'ai moins de chance d'y passer si je peux piler quand les autres s'emplafonneront comme des crèpes. B. on peut aussi mourir chez soi... Et C. Dire que je ne suis pas pressé de mourir, c'est un jeu de mots parce que sur cette petite portion de route les accidents s'enchaînent encore et toujours, aussi rapidement que tu peux prendre ces virages à 90. Et vu le nombre d'accidents, il doit bien y en avoir un ou deux par an à y passer (le dernier dont j'avais entendu parler: un motard qui avait manqué le dernier virage et s'était retrouvé sur la bretelle d'en dessous).

Alors ce qui est émouvant, c'est de penser qu'avec tous ces morts (et leurs familles), avec la série de tétraplégiques ou de ballafrés qui sortent de nos routes, il y en a encore, parmi les survivants du massacre, pour aller se plaindre que des lois viennent taper sur leur porte-monnaie ou jouer les fatalistes. :pfff:

Par Anonyme

comment peut on parler de massacre ? Une société doit elle bannir toute idée de mort ? A combien de morts par an estimerez vous qu'il n'y a plus de "massacre" ? 1 seul n'est ce pas déjà trop ?

Mettez vos chiffres en perspective et voyons où si situent vraiment les "massacres" !

5000 morts par an: si on veut faire du sensationnalisme on dit que ç'est un village qui disparait chaque année.

Si on veut faire un peu de journalisme, on donne les chiffres des morts d'accidents du travail, de suicides, de maladie(s), d'accidents domestiques....etc et ensuite on compare.

mais je m'égare encore...

Que la baisse de la vitesse moyenne soit une des causes de la baisse de la mortalité routière, c'est un fait. Qu'on extrapole avec des (gros) mots dénués d'objectivité et des arguments mélodramatiques, c'est être conditionné et pas très objectif.

 

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Par Anonyme

Massacre: "mise à mort de beaucoup de gens, tuerie" (selon mediadico, à 5000 on doit être bon). Je persiste, mis en parrallèle, quand une personne en tue une autre chez elle ou au travail, c'est un meurtre, et à la rigueur, un homicide involontaire. Seul, c'est un accident. Si on veut faire du journalisme, on compare ce qui est comparable.

Tu veux une autre comparaison: lorsqu'un grimpeur grimpe sans corde, s'il chute il se tue seul. Lorsque un conducteur conduit sans limites (de toutes sortes), quand il se plante, il emporte aussi le gugusse qui est à côté.

Et tu as raison, je suis conditionné par des années de propagande de la sécurité routières et quelques familles de victimes (mortes en général) croisées à droite à gauche. Et tu as encore raison, c'est manquer d'objectivité que de dire qu'en ne s'en tenant qu'aux règles existantes, on éviterait sûrement quelques morts.

Voilà. Sinon, je ne voulais pas créer une polémique, on pourrait en débattre des heures. Je voulais juste dire que de temps à autre, je roulais plus confortablement depuis le début des radars (c'est le deuxième effet Sarko: un peu moins d'excités sur nos routes) et que très concrètement çà m'avait permis au moins une fois d'éviter un carambolage. On a ouvert le bureau des pleurs (qui est, en passant, une très bonne chose) qu'on ouvre aussi le livre d'or :p

Par Anonyme

mais qu'on reste objectif et mesuré et que l'on dise aussi que la repression engendre des abus d'autorité, qu'elle a créé un nouvel impot 'vachement' rentable et que 5000 morts par ans pour combien de millions de personnes tranportées (voire même de milliards puisque sur une année "on se transporte" plusieurs fois) ?

Sérieusement on ne peut pas appeler ça un massacre.

Il faut arrêter de faire du Paris Match. Dès que l'on rapporte à son cas personnel, ou qu'on dirige un rayon de lumière sur un évènement dramatique unique pour extrapoler des règles générales voire une politique c'est du populisme de la démagogie. On sait où ça mène et ça n'est pas comme ça que je concois la politique.

Quand diable quelqu'un osera dire les formidables progrès réalisés par les constructeurs d'autos en matière de sécurité, les efforts gigantesques des français en matière de respect des règles et enfin arrêter de dénigrer constamment un objet qui est quoi que les verts et autres utopistes peuvent en dire indispensable.

Plus rien ne justifie la repression aveugle que nous subissons. Un peu de tolérance et de nuance dans le discours rendrait service.

Et un peu de pédagogie donnerait un peu de valeur ajoutée à cette période de répression si rentable pour l'Etat.

Par Anonyme

Et çà c'est objectif peut-être! :pfff:

C'est un abus d'autorité que de faire respecter une loi ?

Quel nouvel impôt ? La loi du 12 juin 2003 prévoit que le produit des amendes servira uniquement aux opérations de sécurité routière : aménagements dans les collectivités (AFIT), aide aux victimes, formation... Quand on se dit journaliste, Môssieur, on n'écrit pas n'importe quoi :q

5000 morts, ce n'est jamais que 0,007 % de chances d'y passer (sur 63 Millions de français). Trop peu effectivement pour s'inquiéter, mais suffisant pour que ce ne soit pas qu'un "cas personnel". Il faut vivre en ermite pour ne pas avoir croisé au moins une fois quelqu'un qui a manqué d'y passer ou qui a perdu un proche sur la route. Alors vive Paris Match, et au passage, j'ai jamais vu d'équivalent pour les accidents domestiques: "dramatique accident chez un particulier: saoul, il fauche deux brosses à dents et un tube de dentifrice avant de terminer sa course folle dans la baignoire..."

Et on ne dénigre pas les voitures (je ne lirais pas cet excellent blog sinon), mais les conducteurs. Allez hop, un petit coup de populisme, c'est le péril vert qui fait un complot contre la voiture. À quand le complot :jap: ?

"Efforts gigantesques des français": Ouh là là! Tu vas me faire :cry: On apprend vite à lever le pied. Ils s'en remettront, ne t'en fais pas pour eux.

"Plus rien ne justifie la repression aveugle que nous subissons." 5000 morts. C'est marrant de parler de "répression aveugle" pour évoquer des appareils photos... Quant à la "tolérance" et la "nuance", elles passent aussi par le respect de ceux qui revendiquent un droit à rouler tranquille. Pour la pédagogie on repassera, à te lire on a l'impression que la déportation est proche. (PS: pour les permis sucrés, je rappelle qu'il existe de magnifiques voiturettes électriques :sol: ).

Par Anonyme

D'un, je ne me suis jamais prétendu journaliste et je parle là en tant que citoyen (ne confondez pas les commentaires avec les articles écrits merci. vous feriez là encore, un raccourci rapide).

De deux, Je ne Te ferai pas l'injure de T'apprendre que dans toute application de la Loi il y a interprétation. Il faut être stupide pour croire qu'un texte écrit de façon rigide recouvre tous les cas de figure et que l'on peut régir une société de cette façon. Plus que le texte bête et méchant (mais on ne peut pas demander plus à un texte) c'est le pouvoir d'appreciation entre les mains du représentant de l'ordre qui prime. Et dans ce cas là, généralement Tu n'a pas grand chose à dire face à un officier de police judiciaire qui aura toujours raison.

Pareil quand il viendra opérer des contrôles de vitesse dans des zones (ô comme c'est étrange) plus rentables que dangereuses pour remplir son quota nécessaire au bon déroulement de sa carrière future. Et oui, la gendarmerie fonctionne aussi avec des objectifs!

Et ça, ca laisse la porte ouverte à tous les abus. Faut vivre chez casimir pour croire que tous les gars en uniforme sont irréprochables. Pour en avoir cotoyer quelques uns (pas gendarmes mais Police), la mentalité de certains est franchement déplorable, par le simple fait qu'ils détiennent le pouvoir de jugement et de sanction sur autrui. C'est presque fascinant de constater l'avant et l'après école de police d'ailleurs.

Heureusement ca n'est pas une majorité. Sauf qu'en général, ils sont les plus "rentables" sur le terrain et sont souvent assignés à ce genre de taches dans lesquelles ils prennent un "certain" plaisir.

Pour ce qui est de ton chiffre de 0.007%, Tu frises encore la "poudre aux yeux". C'est 5000 morts par AN mais Tu oublies que chaque français prends sa voiture chaque jour de l'année. Par conséquent pour être un poil plus objectif tu devrais faire ton joli calcul avec le nombre de morts par jour. Ce qui nous donne un chiffre franchement effrayant de 0.000004% de chance d'y passer. (et encore je ne prends que 30 millions de conducteurs comme base). mais bon j'arrête là je tombe dans le sensationnalisme inverse. Je suis désolé le terme de "massacre" est plus qu'exagéré. Quand dans les années 70 on touchait 18 à 20.000 morts par an pour un parc automobile 10 fois inférieur là oui c'était un massacre. Quand il y a moins de 10 ans c'était 8500 morts/an, c'était encore beaucoup trop.

Et je ne crois pas avoir parlé de complot. Evitons d'extrapoler pour "vendre" sa sauce.

Ensuite, dire que l'automobiliste est une vache à lait est une réalité avérée pas une accroche sensationnelle. Alors à moins d'être heureux de "cotiser" (je ne parle pas que des radars mais de tout l'arsenal repressif et de l'intolérance et de la surdité des juges et des représentants de l'ordre qui suivent de manière générale les notes des ministères) à ce point pour avoir simplement le droit de circuler (de travailler, de vivre quoi), le tout pour un retour somme toute mineur, je ne vois pas en quoi je manque d'objectivité.

A te lire, par contre, j'ai l'impression d'avoir rater les jeux du cirque sur les routes françaises. Je suis désolé je croise toujours autant d'abrutis qu'avant: mais maintenant au lieu de te faire une queue de poisson ils plantent des grands coup de freins devant des panneaux de limitation de vitesse totalement incohérents, ils insultent ceux qui les doublent même en zones autorisées mais oublie de mettre leur clignotant pour tourner Tien s tu es contagieux je refais du sensationnalisme!

En tout cas, je me sens bien plus agressé par l'intolérance de tout ceux qui "pensent pour moi" que par le gars qui va me doubler à 145 km/h sur l'autoroute.

Et comme tu le pressens déjà, en caricaturant ironiquement certes, tous les germes d'une future société ultra sécuritaire sont en place. Et à l'inverse de qqs uns, j'essaie de ne pas attiser la chose en soufflant sur les braises.

Par Anonyme

Merci Patrick ;

l'intolérance est devenue la norme, dont ne souffrent pas ceux qui ne sont pas (encore) la cible du fanatisme de gens qui pensent autrement qu'eux. J'ai eu pour ma part pendant des années la conviction profonde du devoir absolu du respect de la vie d'autrui et de la mienne (l'instinct de survie me le rappelant au besoin) sur les routes que j'empruntais. Mon libre arbitre et mon sens des responsabilité engagés, je pensais avoir une obligation impérieuse de ne pas mettre en danger la vie de mes semblables au volant. Certes, je me suis comporté comme un imbécile parfois, alors que je prenais du plaisir à conduire. Ce qui, soit dit en passant, avait pour corollaire de me rendre plus attentif et engagé dans l'acte de conduite que les décérébrés que produit aujourd'hui si souvent l'inquisition routière, dans sa traque pathologique au dépassement quel qu'il soit sur les routes (la vitesse donc...).

Un juge derrière chaque conducteur ; un juge qui ne voit rien, ne sait pas grand chose, mais condamne toute déviance par principe, sous le prétexte que l'accident POURRAIT survenir à tout instant et en toute circonstance. Alors, soucieux de préserver le peu de liberté qui lui est encore concédée, l'excellente opinion qu'il a de lui, la paix de son esprit déjà surmené, le conducteur DÉMISSIONNE, se désintéresse totalement de l'acte de conduite et des compétences qu'il requiert. Ce n'est pas difficile, il lui suffit de respecter à la lettre les obligations légales du code de la route. Pour le reste, pas de problème, tout n'est question que de chance : l'oubli des clignotants, le refus de priorité, le téléphone au volant, les anti-brouillards avant-arrière enclenchés en permanence, le franchissement des feux à l'orange mûr, le dépassement hasardeux, le déboîtement sous le nez des voitures suiveuses, le freinage intempestif et l'extrême lenteur, le non respect des distances de sécurité, le harcèlement routier, rien de tout cela ne compte tant qu'il ne se fait pas prendre. Et comme seule la vitesse tue, la voie est toute tracée et seule la fatalité peut le confronter parfois à la maréchaussée ; alors il assume crânement (ou en gueulant), c'est sa fierté de citoyen adulte et respectueux de la loi.

Mais avec ses convictions aveuglément légalistes, il en a oublié qu'il disposait naturellement au volant d'une once de jugement que la loi d'ailleurs lui ordonne d'exercer, qu'il a remise sans conditions entre les mains de l'inquisiteur. Il en oublie que prendre le volant n'est pas un acte anodin, que le permis de conduire n'est pas un certificat de compétiteur de haut niveau mais plutôt un simple accessit qui ouvre sur une démarche d'apprentissage à la conduite débutant réellement avec son obtention. Chaque jour qui s'ensuivra lui donnera d'apprendre encore, des années durant. Et comme ce permis est essentiellement basé sur le bachotage et l'acquisition de données stériles, celui qui ne s'intéresse pas à la conduite ne progressera pas vraiment. Ne parlons pas de tous ceux qui manquent réellement de compétences et n'en auront peut-être jamais, ou que le grand âge, la vue devenue déficiente, le manque de pratique, la fatigue, les stupéfiants divers transforment en dangers publics bien avant même les vitesses légales (oui mais... la vitesse est mère de tous les vices) : l'accident permet parfois d'en déceler, hélas tardivement la présence pourtant nombreuse sur nos routes.

Certes, je m'en rends compte, j'ai omis de rendre hommage à la grande majorité de conducteurs qui prennent la sécurité de tous à cœur, et se comportent très correctement au volant. Je pense qu'ils constituent une belle majorité d'entre nous, et je sais que sans eux, la route serait moins sûre. Chacun court le risque de commettre un jour une erreur, qui grâce aux autres et à leur présence d'esprit n'aura pas de conséquence. Il m'est arrivé évidemment de bénéficier de la bonne volonté de ces automobilistes inspirés, de leur tolérance, de leur compétence, et je leur en suis reconnaissant ! J'ai appris d'eux mille fois plus que d'une sanction automatisée, et je les en remercie sincèrement.

La loi est la même pour tous, obscurantiste lorsqu'elle est appliquée de manière inquisitoriale, ainsi que la tendance actuelle le démontre. Il n'y a pas de mort juste au volant, j'en suis intimement convaincu. Il n'y a peut-être pas de lois injustes, mais on en connaît de plus en plus qui prennent le caractère de loi d'exception, dont l'application devient totalement arbitraire. Le simple examen des chiffres de la mortalité routière devrait suffire à mettre un terme à la criminalisation des automobilistes, pour peu qu'ils soient réellement connus et compris : compte tenu du renforcement perpétuel de la sévérité des lois de la circulation routière, les simples contraventions d'hier sont traitées aujourd'hui comme des actes de délinquance.

Une telle déviance dans l'appréciation des actes des usagers de la route pose un vrai problème de société, et renvoie au sinistre souvenir de temps récents que l'on aurait pu croire définitivement consommés. Je me suis donné durant longtemps, disais-je, l'obligation de respecter mon prochain sur la route. Ce credo n'a définitivement aucune valeur en soi : dès lors que je dépasse la vitesse prescrite, je deviens la cible privilégiée de ceux qui savent mille fois mieux que moi que faire de mon volant et de mes pédales sur la route que je fréquente, en toutes conditions de circulation. Mes compétences au volant me condamnent, dès que je ne les soumets pas servilement à des règles bornées et parfois stupides. La règle est acceptable, il faut incontestablement un cadre légal pour partager la route. C'est son mode d'application qui désormais fait de moi un criminel en certaines circonstances, et ça, compte tenu de mon approche et de ma réflexion sur les données du problème, je ne l'accepte pas.

BBracam

Par Anonyme

Cher Monsieur Garcia,

Effectivement vous ne vous êtes pas prétendu journaliste (je mets du "vous", j'ai cru comprendre que vous n'aimiez pas le "tu", même s'il était purement amical) mais vous avez fait appel à l'objectivité journalistique et le mélange des genres est vite fait sur un blog, surtout quand on s'emballe dans les posts à dire à peu près tout et n'importe quoi (de mon côté comme du vôtre). Quant au raccourci rapide, l'objectivité n'appartient ni à l'article, ni aux commentaires et ce que vous me reprochez (généraliser sur une expérience perso) vous le faites dans l'article.

De la loi: Primo, ce n'est pas au policier d'apprécier la loi, mais au juge. Le "représentant" de l'ordre est là pour l'appliquer. Et je dois avouer que si j'en ai vu des obtus (un handicapé se prenant une prune parce qu'il était garé en double file devant une place CIG-GIG occupée par un non-handicapé), j'ai aussi vécu l'inverse (un sens interdit sur lesquels les flics ont gentiment fermé les yeux devant ma bonne foi et quelques explications trop longues à relater). Deuxio, quant à la loi elle-même, pour avoir fait un passage dans nos institutions, je peux vous certifier qu'elles sont élaborées, fignolées, retouchées avec la plus grande minutie dans les sous-sols du Palais Bourbon devant tout ce qui se fait d'experts et d'associations (ce sont les commissions parlementaires). Ensuite la loi est contestable (et l'officier aussi), si elle commet une erreur d'appréciation. Son respect aussi est contestable, mais là c'est le rejet d'une autorité et par là le choix d'une politique que l'on qualifie d'anarchie. Vous allez me dire, ce sont des gros mots et on en est loin mais théoriquement c'est ce qui se passe: on refuse l'application d'une force (la loi) qui émane de la démocartie (les élus, le groupe dirigeant) et on l'enrobe d'un suave parfum de liberté et de romantisme.

Quand aux objectifs pécuniers de l'Etat, je suis d'accord, ils seraient peut-être mieux aux endroits accidentogènes (mais là encore çà se discute, il y a beaucoup de pékins qui confondent autoroute et nationale et à grande vitesse sur une route étroite, çà peut être carrément dangereux sans terre-plein central). C'est mon point de vue, mais je trouve la prune légitime, surtout que généralement, dans ces cas-là il y a une marge d'appréciation que les radars auto n'ont pas. Et peut-être que le but dans ces cas-là est de rappeler qu'il n'y a pas des zones où on peut apprécier de respecter ou non la loi. Mettez-vous à la place du Fangio du dimanche, qui sait qu'il ne se fera pas contrôler sur cette magnifique ligne droite, parce que justement elle est parfaitement rectiligne et qu'il faut être un gland pour se vautrer dedans...

Pour les chiffres, on peut en trouver à l'infini. Il venaient juste étayer le fait que si on a effectivement peu de chances de mourir au volant, on a tous (à part ceux d'entre nous qui vivent avec Casimir) connu de près ou de loin quelqu'un qui a subi "la violence routière", c'est à dire des accidents plus ou moins dramatiques causés par un chauffard (pour ma part j'en compte environ une dizaine). Pour ma tranche d'âge, je crois que c'est la première cause de mortalité. Et je parle de massacre, parce qu'un tiers est souvent impliqué (ce qui n'est pas le cas des maladies, suicides, accidents domestiques) et tue dans des proportions à mon avis suffisament forte pour rentrer dans la définition du mot ("beaucoup", sans forcément que ce soit intentionnel). Ce qui à mon goût est exagéré, c'est de sous-estimer la portée de ces chiffres. Mais çà c'est c'est une question de point-de-vue et nos avis divergent.

Pour la vache à lait. Je suis d'accord. D'accord et ravi de voir ces cotisations qui vont droit dans les poches des victimes de la route. Quant au droit de circuler et de vivre, c'est très émouvant, c'est exactement ce que je me dis sur la route: j'ai le droit de prendre ma voiture sans risquer ma peau. Et alors attention au scoop: il existe des gens qui vivent circulent et travaillent sans cramer leurs points et casser leur titelire! Cà marche aussi et çà coûte même moins cher en essence. Objectivement, on PEUT le faire!

Pour les jeux du cirque, j'ai pas compris. Effectivement, il y a toujours des abrutis. Effectivement il y a de nouveaux comportements dangereux avec les radars (mais comme ils sont indiqués, on peut anticiper le type qui pile). Mais il y a aussi un truc nouveau: des gens qui se mettent, de temps en temps à rouler correctement et en nombre. C'est loin d'être la majorité, mais c'est de pus en plus fréquent.

Pour le sensationnalisme, objectivement, on a tapé pas mal dans les deux sens. Normal pour un débat passionné.

Pour ma part, je ne me sens pas aggressé par le gars qui me double à 145, mais par celui qui ne me laisse pas doubler à 90 et me colle au cul avec appels de phare. Que lui ne respecte rien, c'est son problème, mais qu'il ne fasse pas chier les autres. Et j'ai le même ressenti à l'égard de ceux qui me refusent le droit à rouler dans le confort des règles établis et non dans une jungle où chacun adapte la loi "au jugé". Et je n'estime pas que cela équivaut à ce que d'autres "pensent à ma place". Au contraire.

"Société ultra sécuritaire"? C'est bien franchouillard çà comme raisonnement. Tout ou rien, pas de juste milieu. Dans le monde anglo-saxon, j'ai vu un gamin prendre 20 piges pour en avoir tué un autre sur la route. En France, il aurait pris 6 mois à l'époque (je ne sais pas si çà a changé depuis). Quant aux amendes, ou au degré de sécurité et de répression des pays anglo-saxons ou nordiques, chez nous c'est Alice au Pays des Merveilles en comparaison ! Et il n'y a qu'en France que j'ai vu un tel mépris de la démocratie, capable de faire sauter des lois votées par des représentants élus par le peuple, et salué par Pépère Chirac comme "le génie français". Mais je m'égare sûrement. Quant à souffler sur les braises, c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Merci pour "qq'uns". Dès qu'on va à contre-courant pour dire qu'il y a d'autres discours que celui qui consiste à systématiquement casser de la boîte noire pour sauver une prétendue liberté, on est le dangereux pyromane. Merci les bien-pensants et le tribunal révolutionnaire de me remettre dans le droit chemin. Je m'écrase: Sarko est un pourri, à bas la dictature de l'état facho et de ses lois liberticides. À bas les limites de vitesses et coupons vite la tête à toute cette flicaille qui fait son boulot en nous empêchant de "se déplacer, vivre et travailler"!!!!

Par Anonyme

BBracam:

L'intolérant (qui a l'impression de vivre dans un monde à l'envers tant quelques posts dont le message principal était de dire qu'avec les radars je roulais un peu plus sereinement ont déclenché des indignations outrées) tient à vous rappeler deux choses:

1. Il existe des circuits pour s'affranchir des règles. J'ai eu beaucoup de mal en sortant de l'auto-école (qui au passage m'a parfaitement appris à éviter presque toutes les situations à risque et à adapter le code en fonction des situations, très très loin du bête bachottage tout autant que du pilotage sur circuit) à ne pas profiter pleinement des 200ch que j'avais sous mon capot. J'ai toujours été plutôt bon pilote, autant virtuellement que lorsque je suis passé sur un circuit. Mais sur la route, j'oublie. Je me demande souvent "et si j'accélérais un bon coup, pour ce feu orange ou pour le plaisir, quand il n'y en a pas..." Et assez souvent, j'ai poussé un ouf de soulagement de ne pas l'avoir fait parceque qu'une voiture grille le feu dans l'autre sens ou qu'un imbécile déboîte juste devant moi alors qu'il était caché par un camion. Les situations imprévisibles sont infinies et c'est pour cela que l'on conduit avec un code commun qui régule "au pire". Etouffant pour certains, sécurisant pour d'autres, mais la route est quelque chose qui se partage.

2.La loi est aveugle pas "obscurantiste". Elle a un glaive parce qu'elle est la force qui s'applique à tous et nous préserve de l'auto-jugement. Elle a une balance parce qu'elle pèse les situations. Vous avez le sentiment d'être criminalisés parce que les radars pleuvent. Mais pour une fois, nous voici tous égaux devant la machine et pas un fonctionnaire borné. Il n'y a plus d'impunité non plus pour les élus. Les sanctions, comme les pompes à fric sont connues et parfaitement indiquées. Le criminel, lui est traqué. Le conducteur passe juste à la caisse. Et il y à fort à parier que celui qui n'est pas capable de ne pas se faire flasher n'aura pas de réflexes suffisants ou une vitesse maîtrisée pour éviter un accident.

Sur ce, Salut!

Par Anonyme

Thom,

voilà bien le problème : cette difficulté que nous avons pour beaucoup d'entre nous à pratiquer la tolérance, et à ne pas se sentir visés personnellement à la lecture d'un texte de portée plus générale. Je ne te traite pas d'intolérant dans mon message, c'est aussi simple que ça. Mais il se peut que tu le sois, et surtout, ta réponse à Garcia me semble contenir difficilement une colère telle que je m'inquièterais sérieusement si un jour tu détiens une part de pouvoir significative au Ministère des Transports ou de la Justice, ou même au bord des routes. Je n'allais tout de même pas te tresser des couronnes de louanges, bien que ton propos comporte incontestablement des aspects respectables et fondés. C'est sans doute dans l'application des principes que nous divergeons.

Qui sait, peut-être auras-tu demain acquis un peu de distance supplémentaire sur le sujet dont il est question, particulièrement à l'égard des bons pilotes (?) dont tu fais partie (confidence pour confidence, je n'ai pas une idée aussi flatteuse de mes compétences) pour lesquels la législation n'est pas adaptée. Je pense qu'elle est en conçue dans l'hypothétique adaptation à l'ensemble des usagers de la route, selon le principe de précaution appliqué à une qualité de conducteur "moyenne" tendance incapable de discernement. L'amélioration du réseau routier et celle, extraordinaire, de la sécurité active et passive des véhicules en trente ans n'a pas tempéré l'extrême sévérisation des sanctions prévues de longue date, bien au contraire, ni la multiplication d'autres mesures de contrôles et de contrainte en continuelle augmentation, aux performances voulues orwelliennes. S'il était auparavant possible de faire le dépassement sans risque d'une voiture roulant à 80 km/h sur nationale dégagée, en atteignant 100 km/h, cette manœuvre n'est pas loin symboliser aujourd'hui le crime automobile pour certains. Et le matériel de contrôle tient les comptes avec une constance et une exactitude qui justifierait au moins, compte tenu des résultats positifs obtenus (réduction de la mortalité routière), de vrais efforts de communication et de formation en parallèle, et le renoncement à cette forme de criminalisation du citoyen. Il y a certainement d'autres manière de s'adresser à ses concitoyens.

On a commencé par implanter les radars sur les autoroutes, voies les plus sûres sur lesquelles les accidents surviennent essentiellement en raison de l'incompétence de certains : non respect des distances de sécurité, pas de clignotants, déboîtements surprise, mais aussi fatigue, alcool, coup de sang contre un autre etc. La (grande) vitesse n'est qu'une infime cause des drames de la route !

On refuse carrément de reconnaître que le nombre d'accidents a commencé à baisser plusieurs mois avant que le premier radar automatique ne soit en fonction sur les routes, ce qui démontre que le mécanisme de prise de conscience des problèmes de sécurité est complexe, et que le citoyen motorisé est accessible aux problèmes de société (à force de nous prendre pour des c.., voilà une surprise). Que la peur de la sanction semble être le seul moteur efficace pour...freiner les "criminels" au volant. Et dire qu'on aurait pu parler remise à niveau, contrôle régulier des connaissances, FORMATION ! Mais en centre de récupération des points, un ami a appris que les autorités ne veulent pas d'une élévation du niveau de compétences au volant, considérant que le conducteur deviendrait pire qu'il n'est parce que convaincu de mieux conduire. Et un procès pour la forme, un.

Bref, tant que tu sauras mieux que moi le danger que je représente sur les routes, pour des raisons de principe, nos points de vue ne seront pas conciliables pour l'essentiel : j'estime subir une répression dégradante, humiliante, qui va en sens contraire des buts essentiels recherchés que je partage aussi. Je me sens d'autant moins disposé au respect de la loi pour la loi, compte tenu de l'attitude de mes censeurs et du flicage de la société- C'est là souvent qu'une envie de châtiment supplémentaire chatouille mes interlocuteurs, que je préfère quitter sur cette promesse encore non avenue.

BBracam

Par Anonyme

BBracam,

Moi aussi je rêve de formations plus que de répression (un permis pour 10 ans par exemple). Côté information, j'ai toujours connu les clips de la sécurité routière et depuis récemment on a régulièrement droit aux "bons chiffres de la sécurité routière". On ne va tout de même pas envoyer ce cher ministre tapoter l'épaule de chaque français pour lui dire "c'est bien tu as arrêté de te comporter comme sauvageon..." Les enfants aussi sont formés à l'école et ne manquent pas de rappeller leurs parents à l'ordre. Je comprend aussi qu'il y a des infractions plus grave que d'autres mais il y a un moment où lorsque celles-ci ne sont pas réprimées elles n'ont aucun sens. Franchement, avant les radars, qui respectait les limites? J'ai remarqué que de plus en plus les gens se "calaient" les uns sur les autres, et que le nombre de comportements dangereux (queues de poissons, oubli du cligno) diminuait. Taper sur la vitesse est peut-être le moyen le plus efficace pour rappeler que la route ce n'est pas la jungle. Les nouveaux radars vont contrôler de façon systématique les autres infractions, visiblement. Mais là encore, à coup sûr on va crier à la tyranie. Le problème est insoluble.

Ton histoire "d'élévation des compétences" est bizarre. Et je ne vois pas l'intérêt de l'Etat de faire des pilotes. En revanche, il existe, de façon marginale, des stages d'apprentissage de conduite en conditions dangereuses remboursés indirectement par l'Etat. Tout n'est pas tout noir ou tout blanc et on a un peu trop tendance à ne voir que ce qu'on a envie de voir: un Etat "au radar". Et un procès pour la forme, un!

La vitesse n'est peut-être pas la première cause d'accident (et encore j'en sais rien) mais elle aggrave, oserais-je le jeu de mots, à mort...

Quant à adapter la législation aux bons pilotes, je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire. Oui les voitures sont de plus en plus performantes et sécurisantes. Les neuves... Que fait-on des autres? Et la population vieillit. Beaucoup de personnes sont encore tout à fait capable de conduire correctement mais n'ont pas les mêmes réflexes que les autres. Que fait-on d'elles si on doit s'adapter aux plus rapides? Je vais t'étonner, mais je suis très favorable à la suppression des vitesses comme chez nos voisins. Pour autant je pense que c'est inapplicable chez nous tellement on respecte peu les autres au volant et les lois votées, ainsi que les flics qui les appliquent.

Et pour l'intolérance, non çà va, merci. Je tolère beaucoup de choses. Mes limites sont: qu'on essaye de me faire passer pour un intégriste. Qu'on me mette directement en danger sur la route (pas par la vitesse mais par des queues de poissons ou sans distances par exemple), que l'on m'empêche de circuler correctement quant je suis à pied. Pour le reste, tant que vous vous tenez loin de moi, çà m'est égale ce que vous faites (je ne suis pas flic) et je suis ravi que vous pensiez différemment de moi! Sincèrement! (Et rassures-toi, je ne vise ni les postes de la Sécurité routière, ni celui de ministre).

 

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