Dyson : de l'aspirateur à la voiture

De l'aspirateur à la voiture, il n'y a qu'un pas, ou plutôt 300 dans le cas de Dyson qui revient à la charge aujourd'hui avec une grande annonce. Le géant anglais de l'électroménager se lance en effet dans un projet fou et forcément risqué : celui de construire des automobiles, électriques qui plus est. Pour ce faire, Dyson explique lancer une grande campagne de recrutements de 300 ingénieurs pour mettre au point les trois premiers modèles de la marque d'ici le début de la prochaine décennie.

Un timing vraiment serré qui amène forcément tout un tas de questions : est-ce que tout sera développé en interne ? Dyson ne va-t-il pas faire appel à un tiers pour les batteries et motorisations ? D'où viendront les ingénieurs et surtout responsables de projets ?

Des questions qui trouveront très rapidement des réponses si Dyson veut tenir le planning annoncé, qui nous paraît bien ambitieux. Le but serait de sortir un premier véhicule en petite série dès l'année prochaine pour commencer à se faire un nom et "établir des liens avec les fournisseurs". 

Deux modèles plus accessibles et produits en grande quantité suivront ensuite, Dyson espérant reproduire le schéma de Tesla. La comparaison nous amène aussi inévitablement à la question des investissements et de la rentabilité d'un tel projet, puisque les pertes se sont accumulées chez Tesla sans que les profits ne soient notables depuis une quinzaine d'années.

Le fondateur de Dyson s'engage donc dans une aventure complexe d'autant plus que le géant anglais parie sur les batteries dites "solid state", qui sont différentes des batteries que l'on trouve actuellement dans les véhicules électriques. Plus performantes pour un même encombrement, elles promettent déjà beaucoup. Tout comme Dyson, finalement, qui sera probablement scruté par la concurrence, à commencer par Tesla.