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En 2017, le diesel s'est fait doubler par l'essence sur le marché français

Dans Economie / Politique / Marché

Florent Ferrière

C'est du jamais vu depuis le début du 21e siècle : la part de marché du diesel dans les ventes de voitures neuves est passée sous la barre des 50 % en France.

En 2017, le diesel s'est fait doubler par l'essence sur le marché français

3 chiffres à retenir 

- 47,3 % : la part de marché du diesel en 2017, contre 47,6 % pour l'essence (hors hybride).

- 73 % : la part de marché du diesel en 2012.

- 10 centimes : l'écart de prix au litre qu'il devrait y avoir entre sans-plomb et gazole en 2018.

 

2017 aura marqué un tournant pour le marché automobile français (dont nous vous proposerons un bilan complet d'ici quelques heures). La part de marché des véhicules abreuvés au gazole baisse depuis 2013 et ce qui devait arriver est donc bien arrivé : elle est passée l'année dernière sous la barre symbolique des 50 %. C'est une première depuis 2000.

En 2017, selon les données fournies par le CCFA (Comité des Constructeurs Français d'Automobiles), le diesel a représenté 47,29 % des immatriculations de voitures particulières. Surtout, encore plus symbolique, le diesel a été doublé par l'essence. Pour ce dernier, sans prendre en compte les modèles hybrides, la part de marché a été de 47,58 % ! Le diesel a ainsi perdu près de 5 points de part de marché par rapport à 2016, tandis que le sans-plomb en a gagné 4.

Tout s'est d'ailleurs joué dans les dernières semaines, puisqu'à fin novembre, le diesel était encore devant avec 47,48 % de part de marché, contre… 47,47 % ! Le diesel a mal fini l'année : seulement 45 % des ventes pour lui en décembre.

Le constat est sans appel : le déclin du diesel s'est maintenant transformé en désamour. En 2012, la part du diesel atteignait chez nous un record historique, avec 72 %. Puis ce fut le début de la chute, avec 67 % en 2013, 64 % en 2014, 58 % en 2015 et 52 % en 2016. On pensait voir la courbe se stabiliser, mais c'est donc encore 5 points de perdu.

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Accros au diesel, les Français ont donc des habitudes qui ont rapidement changé. Mais cela dépend des catégories. Comme nous l'a confirmé un vendeur dans une concession Renault, les clients se détournent du diesel surtout pour les petits modèles. C'est justement pour cela que la baisse pour l'ensemble du marché est importante, car les citadines figurent parmi les autos les mieux vendues (cinq véhicules du Top 10, dont la Twingo qui n'existe pas en dCi). Ceux qui achètent une compacte ou un grand véhicule privilégient encore massivement les moteurs alimentés au gazole. Mais là aussi, les goûts s'apprêtent à changer. La preuve avec le succès du Toyota C-HR, indisponible avec un bloc diesel et pourtant vendu à plus de 16 000 exemplaires au cours des douze derniers mois.

Le changement s'explique aussi par l'évolution des tarifs à la pompe, avec des prix entre sans-plomb et gazole qui se resserrent. Et 2018 ne fera que confirmer cette donnée, puisqu'au 1er janvier, le litre de gazole a pris 7,6 centimes de taxe, contre + 3,8 centimes pour le sans-plomb. Selon les relevés du Ministère de l'Écologie, fin décembre 2016, l'écart entre gazole et sans-plomb était en moyenne en France de 17 centimes d'euro. Un an plus tard, c'était 13 centimes. Et en 2018, ce sera donc moins de dix centimes. Les clients prennent conscience que le point de rentabilité d'un bloc gazole est de plus en plus difficile à atteindre.

La chute du diesel inquiète certains. La valeur des modèles diesels sur le marché de l'occasion a baissé. Des automobilistes particuliers vont y laisser quelques plumes, la faute à une offre de plus en plus importante pour une demande en recul. Et la filière n'est pas rassurée. Si les constructeurs et les équipementiers tricolores sont prêts à s'adapter aux nouveaux goûts des Français, le déclin est pour eux trop rapide. L'État s'est d'ailleurs engagé il y a quelques semaines à fournir une aide, des centaines d'emplois étant en jeu dans l'Hexagone.

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