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2. Essai Ducati Hypermotard 939 2016: une Hypermotard amphibie

Essai Ducati Hypermotard 939 2016: la même en 939

Elles sont là, parfaitement alignées devant nous dans leur livrée blanche. Si on aime le style Supermotard, il faut reconnaitre qu'elle a une belle gueule cette moto : fine, racée et agressive. Le garde boue avant pointu et ajouré, fait penser au bec d'un rapace, elle devrait être à l'aise sur les petites routes sinueuses du massif de Montserrat, oui mais voilà, la météo est capricieuse, les routes sont détrempées et les averses succèdent aux petites éclaircies. C'est sur le mouillé qu'il faudra se faire notre impression.


On grimpe dessus, le terme est bien choisi car avec une hauteur de selle de 870mm il faut bien lever la jambe. La position est un peu surprenante au premier abord, on est assis vraiment très haut par rapport au guidon mais les mains tombent bien sur les commandes. L'avant, très court, donne l'impression de n'avoir rien devant soi. Les rétroviseurs sont assez bas et passent près des bras du pilote, ils n'offrent pas une visibilité exceptionnelle mais ca reste correct.


A l'arrêt, on ressent vraiment les 204kg de la machine, elle est même pénible à déplacer moteur éteint. Un coup de démarreur et le moteur s'ébroue, le son est assez retenu, métallique et caverneux, Euro 4 est passé par là.


Essai Ducati Hypermotard 939 2016: la même en 939

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On s'élance enfin, les premiers tours de roues pour se familiariser avec la demoiselle. Dès les premiers mètres, on oublie le poids de l'ensemble, on est haut perché et on domine la route. La selle est peu épaisse mais assez ergonomique et confortable pour les 70km d'essai. On est très droit sur la moto, les coudes relevés, les jambes ne sont pas exagérément pliées. Le compteur est incrusté dans la tête de fourche, placé très bas près du guidon, il est très compact mais parfaitement lisible. Le pilote ne bénéficie d'aucune protection, pour autant, rien de désagréable à allure moyenne, plutôt même une sensation de liberté !


Dynamiquement, la moto semble saine et le moteur viril mais docile. Les premiers enchainements de virages arrivent, la moto se place facilement sur l'angle, la fourche est assez souple en début de course mais permet la réduction de l'empattement et ainsi de virer plus court. L'amortisseur, fixé en direct sur le bras oscillant, n'est pas des plus progressifs mais rempli plutôt bien ca part du contrat. Disons qu'on n'hésite pas à lever son séant pour passer un dos d'âne ou un trou. Quand on hausse le rythme et qu'on accélère fort en sortie de virage, il arrive que la moto guidonne ou louvoie légèrement, c'est là qu'il nous montre ses limites, mais il rempli tout de même bien son rôle et couplé au Diablo Rosso II, il offre même une motricité surprenante sur sol mouillé, en effet, malgré de franches accélérations, le pneu arrière reste rivé au sol et tracte parfaitement. Il n'y a guère que sur un décrochage au passage d'une ligne blanche que l'on se rappelle que la route est trempée. A ce sujet, je n'ai pas eu la sensation que le DTC s'était déclenché. Autant l'ABS parait parfois un peu intrusif, en se déclenchant tres vite sur le frein arrière et semble nettement allonger la distance de freinage sur le frein avant lorsqu'on le sollicite, autant le DTC ne se met que très rarement en route.


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Le freinage est puissant mais le feeling est assez moyen. A la prise du levier il y a une course morte assez longue avant que les plaquettes ne mordent vraiment le disque de manière assez brutale. La pédale de frein arrière est réglée très basse d'origine et la sensation est similaire avec l'impression d'avoir une course morte avant la mise en action.


Le moteur est comme annoncé par l'équipe technique : un peu plus coupleux que l'ancien. Il est finalement assez linéaire pour un twin mais disponible dès 3000 tr/mn et permet d'enrouler à bon rythme les routes sinueuses de Catalogne. Comme sur la plupart des motos d'origine, la démultiplication est un peu longue et sur ces départementales on passe rarement plus que le 3eme rapport. La boite de vitesse est douce et agréable, dans les lacets, on enclenche même parfois la première, bien aidé par l'embrayage antidribble qui permet des glisses très progressives et maitrisées en entrée de virage. La linéarité du moteur ne l'empêche pas d'être très disponible à mi régime, sans être sauvage, il répond avec force aux sollicitations de la poignée droite et permet donc quelques fantaisies sans jamais se sentir débordé par sa puissance. Malgré tout, sur un filet de gaz à faible vitesse, on subit parfois quelques hoquets d'injection et on a un peu de mal à bien stabiliser le régime moteur, le tirage très court de la poignée de gaz ride by wire n'aide pas vraiment à doser finement les gaz.


Coté consommation, nous avons constaté sur l'essai routier une moyenne de 6.2 litres en conduite tranquille et 7.2 litres en conduite sportive, ce qui offre une autonomie théorique satisfaisante avec le réservoir de 16 litres de la machine qui comprend 4 litres de réserve.


Le temps se gâte, et c'est sous un déluge d'eau et de grêle que nous ramenons les motos à bon port.


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